Sécurité et risques majeurs
Comment l’État intervient-il pour garantir la sécurité de la population ? Comment les citoyens peuvent-ils agir à leur niveau ?
I. Vocabulaire
Sûreté : face aux risques, les individus doivent avoir la possibilité d’être en sûreté. La sûreté est le droit qu’un individu a d’être protégé face à un danger ou une menace. Cette sûreté est assurée par l’État qui garantit notre sécurité à l’aide de plusieurs dispositifs dont notamment la force publique. Cette force publique a pour mission le maintien de l’ordre. Ce sont les CRS, les gendarmes, l’armée et l’ensemble des personnes qui sont là pour garder la paix sur le territoire.
Sécurité civile : lorsque cette sécurité est mise en danger et que l’on fait face, par exemple, à un risque ou une catastrophe naturel, on peut faire intervenir la sécurité civile. Cette sécurité civile est sous la direction des préfets et des maires qui les organisent afin de venir en aide aux populations. Le but est de limiter l’impact des catastrophes qui mettent en danger la sûreté et la sécurité de la population.
II. Quelles actions en cas de risques/crises majeures ?
Il y a deux types de risques :
– Les risques naturels : une tornade, un feu de forêt, des inondations, un tremblement de terre ou un séisme.
– Les risques humains : une usine qui explose ou un transport de déchets dangereux qui se renverse. C’est l’action de l’homme qui a un impact sur la sécurité de la population. Parfois, cette sécurité est remise en cause et l’État peut mettre en place des dispositifs comme le plan Vigipirate. On renforce la sécurité et les forces de l’ordre lorsqu’il y a des risques d’attentats ou une situation de crise face à des menaces extérieures.
L’État peut nous protéger face à un risque. Même si on ne peut pas toujours l’éviter, on peut en limiter les effets. Cela se fait par une prévention et une information de la part de l’État et des communes. Ils nous informent de l’endroit où on est sujet à tels risques naturels ou humains et ce qu’il faut faire pour éviter d’être en danger.
En tant que citoyens, on a pour mission de se former, de lire et de d’apprendre les gestes importants et les réactions importantes à avoir lorsqu’on est confronté à ce type de problèmes.
Le collège est comme un petit pays et en tant que citoyens de ce « pays », on apprend les gestes à avoir en cas de problème (par exemple, le risque d’incendie). Il faut savoir quelles sont les attitudes à adopter face à ces risques (mise en place des PPMS, alerte intrusion, alerte risque naturel). Ces attitudes permettent de limiter au minimum l’impact négatif en cas de risques et en cas de catastrophe.
Défendre la paix en France et dans le monde
Comment la France et la communauté internationale parviennent-elles à garantir la paix et l’intérêt commun ?
I. Citoyen français et défense nationale
Le rôle du président de la République est d’être le chef des armées : c’est le garant de l’indépendance du pays et c’est lui qui veille au respect des traités internationaux signés pour maintenir la paix. Cependant, il délègue ce pouvoir à un ministère qu’on appelle le ministère de la Défense. Ce ministère a pour objectif de protéger les populations, le territoire et de veiller à l’intérêt des Français.
La défense nationale se divise en cinq missions : connaître et dissuader, protéger, prévenir et intervenir.
Protection internationale
Ces missions ont pour objectif de se protéger vis-à-vis de l’extérieur. Certains conflits à l’étranger peuvent avoir un impact sur le territoire national et donc, avec l’accord de la communauté internationale, la France peut parfois intervenir dans des conflits. C’est le cas au Mali, en Syrie ou dans de nombreux terrains d’opérations à travers le monde depuis plusieurs décennies.
Protection nationale
Dans un contexte actuel de terrorisme important sur le territoire, la défense nationale a de plus en plus de travail pour assurer la sécurité de la population. Par exemple, lors d’alertes attentats avec des missions, des opérations militaires et des opérations des forces de l’ordre qui sécurisent les endroits sensibles. Ou bien, lors de grandes manifestations, les forces de l’ordre sont réquisitionnées pour participer à la défense et au respect du droit et des intérêts des Français.
La défense ou la protection du territoire n’est pas seulement de la défense militaire. On peut également venir en aide aux populations lorsqu’il y a des intempéries ou des épidémies.
Depuis 2011, en tant que citoyen français, nous avons l’obligation d’être formés au collège et au lycée (en troisième et en première) sur les règles à connaître pour la défense. On a aussi l’obligation de se faire recenser à la mairie à partir de l’âge de 16 ans. À partir de 18 ans, on a le devoir d’aller suivre une journée de formation, la Journée de la défense et de la citoyenneté (JDC). Cette journée permet d’en savoir plus sur le rôle que peut avoir à tenir un citoyen pour aider à la protection de son pays.
II. La garantie de la paix et de la justice par la communauté internationale
Pour garantir la paix en France, il faut aussi qu’elle le soit à l’échelle internationale. Différents acteurs interviennent dans la volonté de maintenir la paix et la sécurité dans le monde.
– L’ONU (l’Organisation des Nations unies) a été créée après la Seconde Guerre mondiale dans le but de ne pas reproduire les erreurs du passé et de vouloir maintenir la paix dans le monde en mettant en place la diplomatie. On négocie avant d’arriver aux moyens coercitifs (moyens militaires). Cette notion de coopération fait appel à la notion de pacifisme. On ne veut pas la guerre, on essaie de réfléchir en amont au problème pour trouver une solution qui ne solliciterait pas d’intervention militaire. On passe par des négociations et lorsque cela n’est pas suffisant pour maintenir la paix et la justice, parfois l’ONU est amenée à condamner et à juger des personnes ayant commis des actes que l’on peut juger comme étant une atteinte à l’humanité. Par exemple des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité. C’est la communauté internationale qui juge les personnes concernées.
– Pour maintenir la paix, l’ONU utilise le Conseil de sécurité. Il est composé de cinq membres permanents + quinze membres choisis lors d’une assemblée générale et dont l’avis est demandé pendant deux ans. Lorsque le Conseil de sécurité donne l’autorisation d’une intervention militaire qui viendrait d’une coopération internationale, alors les États concernés donnent une partie de leur force armée pour constituer les casques bleus. Les casques bleus ont pour mission, non pas de faire la guerre, mais majoritairement de maintenir la paix. En 2018, on compte à peu près 14 terrains d’opérations pour les casques bleus, que ce soit pour le maintien de la paix ou parfois pour des interventions militaires.
– Les ONG peuvent également aider au maintien de la paix et au respect des droits pour tout le monde. C’est le cas par exemple de Médecins sans frontières, mais il existe beaucoup d’autres associations et d’organisations non gouvernementales qui ont pour objectif d’aider les populations à vivre dans de bonnes conditions malgré les difficultés et les tensions militaires sur les terrains.
– La justice internationale peut être saisie pour punir des personnes qui ont été à l’origine de conflits. Pour cela, il existe trois types d’instances :
– La Cour internationale de Justice (CIJ) qui a pour objectif de régler des conflits entre États. C’est le cas par exemple avec Chypre, entre les Turcs et les Grecs. Mais également pour le cas du conflit israélo-palestinien. On essaie de trouver une solution par l’intermédiaire de cette instance.
– Les tribunaux « ad hoc » sont des tribunaux créés spécialement pour des interventions ou des conflits très spécifiques. C’est le cas, par exemple du conflit au Rwanda en 1993 ou du conflit en Yougoslavie en 1994.
– Le tribunal international ou la Cour pénale internationale (CPI) qui juge les personnes accusées d’avoir commis des crimes contre l’humanité. Plusieurs affaires ont été jugées ces dernières années et permettent à la communauté internationale de punir les fauteurs de troubles à l’échelle mondiale. Cela peut poser des problèmes : parfois on n’a pas pu arrêter certaines personnes accusées car des pays ne veulent pas faire d’extradition (c’est-à-dire qu’ils ne veulent pas arrêter une personne sur leur territoire pour l’envoyer se faire juger).