Les discours rapportés
Pour comprendre cette notion, il faut savoir quelle est la distinction entre discours et récit. Le discours, ce sont des paroles, du langage oral. Le récit est exclusivement du langage écrit.
Définition : Les discours rapportés sont des procédés par lesquels on rapporte des paroles qui ont déjà été prononcées. Il y a trois types différents de discours rapportés.
I. Discours direct
Par exemple : Il a dit : « C’est bon, j’ai le temps, je rangerai demain !». Le discours direct est du discours inséré dans du récit. Cette insertion est mise en exergue par la ponctuation qui montre qu’on passe de l’un à l’autre. Dans l’exemple, on passe du récit au discours, grâce à des signes de ponctuation (les deux points et les guillemets). Quand on a terminé le discours, quand on repasse au récit, on ferme les guillemets. C’est la manière la plus fidèle de rapporter des paroles : on les rapporte exactement comme elles ont été dites.
II. Discours indirect
Cette fois, on n’insère pas les paroles dans le récit, on les intègre. C’est-à-dire que cela devient du récit et donc les marques du discours se transforment pour prendre les marques du récit. Par exemple : Il a dit qu’il avait le temps et qu’il rangerait le lendemain. Plusieurs choses ont changé :
– La ponctuation (guillemets et deux points) qui signale le passage du récit au discours a disparu On voit également que le point d’exclamation, qui est une marque de ponctuation typique du discours, a disparu. C’est une marque d’émotion : le récit gomme cette partie subjective pour uniquement rapporter le contenu des propos.
– Les pronoms personnels changent, puisque on ne cite pas la personne ni ses mots exacts. On parle d’une personne et alors le « je » devient « il ».
– Les temps changent également. Quand on parle au présent de manière spontanée, on peut utiliser des temps comme le présent ou le futur : « J’ai le temps je rangerai demain ! » Quand on passe du discours direct au discours indirect, le présent devient de l’imparfait et le futur devient du conditionnel.
– L’indicateur de temps « demain », qu’on emploie dans le discours, ne peut pas s’employer dans le récit. On emploie « le lendemain ».
III. Discours indirect libre
Le discours indirect libre est à mi-chemin entre le discours direct et le discours indirect. On intègre encore une fois du discours dans du récit, mais on essaye de le faire de la manière la plus naturelle, la plus proche de la spontanéité du discours. Ainsi, par exemple : « Il a dit que c’était bon, il avait le temps, il rangerait demain. » On voit qu’on a gardé le changement des pronoms personnels et le changement des temps. En revanche, on retrouve ce qui appartenait au discours direct : l’indicateur de temps « lendemain » redevient « demain ». On garde la ponctuation expressive, le point d’exclamation, et on voit également qu’on ne retrouve la conjonction « que » qu’une seule fois et ensuite celle-ci disparaît.