Pourquoi avons-nous besoin de manger ?
Lorsque l’on mange, les aliments que l’on consomme viennent approvisionner notre corps. A cela s’ajoute l’eau que l’on boit. L’eau est la seule boisson nécessaire et indispensable au corps et il faut avoir un apport quotidien en eau suffisant pour qu’il fonctionne.
I. Manger pour construire son corps
Les substances que l’on ingère permettent de construire le corps, en particulier pendant l’enfant et l’adolescence. Construire le corps, c’est mettre en place un certain nombre de molécules qui permettent de construire les cellules qui font partie des organes. L’ensemble des organes forme le corps humain. Pour construire, on a besoin de matières premières qui viennent de l’alimentation. On a besoin de manger pour la croissance.
II. Manger pour entretenir l’organisme
Une fois ce corps construit, même à l’état adulte, il faut l’entretenir : réparer les cellules qui ont été détruites, réparer les organes endommagés, etc. Pour entretenir ce corps au jour le jour, on utilise les aliments. L’apport en aliments et en eau permet de trier et d’éliminer les déchets produits par l’organisme. Lorsque le corps fonctionne (respiration, utilisation des muscles, etc), il produit des déchets et le fonctionnement du système alimentaire permet de trier et d’éliminer ces déchets. Le fait de manger permet de compenser les pertes en aliments mais aussi en eau. Tous les jours avec la respiration, la transpiration, on perd une certaine quantité d’eau et on a donc besoin de compenser cela pour que le corps ne « rétrécisse » pas. Avec le tri des déchets et la compensation, on peut dire que l’alimentation permet d’entretenir l’organisme, même lorsque l’on n’est plus en croissance (enfant ou adolescent).
III. Manger pour produire de l’énergie
L’énergie permet d’être actif tout le long de la journée que ce soit pour des activités physiques ou intellectuelles. Le fonctionnement du corps a besoin d’un apport en énergie et cette énergie vient des aliments.
IV. Des besoins différents
Tout être vivant a besoin de manger pour construire, entretenir et faire fonctionner le corps. Néanmoins, les besoins sont différents selon un certain nombre de critères :
– L’âge : ils sont particulièrement importants dans l’enfance et surtout l’adolescence (croissance).
– Le sexe : les femmes ont besoin d’un apport énergétique et alimentaire inférieur aux hommes, si les autres conditions sont égales par ailleurs.
– L’état : les femmes enceintes ont des besoins particuliers permettant la croissance d’un embryon.
– L’activité : plus l’activité physique est importante, plus on a besoin d’un apport alimentaire important.
– La température extérieure : lorsqu’elle est basse, le corps doit batailler de façon plus importante pour maintenir sa propre température (autour de 37°C). Il a donc besoin d’une ration alimentaire supérieure.
Les besoins alimentaires
Le corps a besoin de manger pour sa croissance, notamment pendant l’enfance et l’adolescence, pour l’entretien des cellules et des organes, mais aussi pour faire fonctionner cet organisme tous les jours.
Les organes ont besoin de molécules, des substances chimiques que l’on trouve dans nos aliments. Une fois digérées, elles nous permettent de produire de l’énergie et de la matière, c’est-à-dire de produire chaque jour de nouvelles cellules et molécules qui permettent au corps de fonctionner. Les organes ont aussi besoin d’eau (d’où la grande importance de l’hydratation), de sels minéraux, de vitamines, qui sont des petits éléments qui permettent le bon fonctionnement de l’organisme.
Que trouve-t-on dans notre alimentation ?
Le graphique ci-dessous représente les quantités relatives de chacun de ces éléments dont le corps a besoin. On trouve principalement trois familles de molécules :
– Les lipides, qui sont les graisses.
– Les glucides, qui sont les sucres.
– Les protides, qu’on appelle aussi protéines.
On a besoin d’environ 20 % de protides dans notre ration alimentaire. On trouve les protides dans les produits laitiers, mais aussi dans la viande, les œufs, le poisson, etc. Les produits laitiers ont l’avantage d’apporter aussi du calcium. L’ensemble de ces protides forme les aliments bâtisseurs. Ils nous permettent de construire le corps, les cellules et les organes.
On a besoin de 25 % de lipides dans l’apport alimentaire. On en trouve dans les graisses « directes » : huile, beurre, etc. Mais aussi dans certains fruits secs, par exemple les noix et toute la famille des oléagineux. Les lipides, au même titre que les glucides, font partie des aliments énergétiques. Ils apportent beaucoup d’énergie, ils permettent au corps de produire de l’activité physique et intellectuelle.
Les glucides sont les molécules dont on a le plus besoin dans notre ration. Cela représente environ 55 % de glucides. Les glucides à privilégier sont les féculents : pomme de terre, riz, pâtes, etc. Il vaut mieux privilégier des féculents complets. On trouve aussi les glucides dans les sucreries mais ce sont des sucres moins bénéfiques à l’organisme. On trouve aussi du sucre dans les fruits.
Les glucides et lipides sont des aliments énergétiques. Attention : il y a beaucoup de sucres et de graisses dans nos aliments, notamment dans les aliments transformés (produits industriels, plats préparés). Ils en contiennent beaucoup qui sont parfois cachés : l’aliment n’a pas forcément un goût sucré mais contient beaucoup de sucre dans sa formule.
Enfin, une catégorie d’aliment dont nous avons beaucoup besoin sont les aliments fonctionnels : fruits et légumes. Ils apportent des vitamines et des fibres, microéléments nécessaires à l’organisme.
L’équilibre alimentaire c’est respecter à peu près ces rations avec un apport suffisant en aliments bâtisseurs et en aliments énergétiques mais qui ne dépasse pas les quantités conseillées, et un apport important en aliments fonctionnels (fruits et légumes) qui doivent faire partie de chacun de nos repas.
La glycémie, le foie et le stockage des glucides
I. Définition de la glycémie
La glycémie est le taux de glucose dans le sang, c’est-à-dire la concentration en sucre dans la circulation sanguine. On peut la mesurer, par exemple en faisant une prise de sang, elle est en moyenne de 1g de glucose par litre de sang.
– Si on fait cette mesure après un repas, la glycémie augmente, on appelle cela l’hyperglycémie car il y a plus de sucre dans le sang que la moyenne
– Si on fait cette mesure pendant le jeûne, quand on reste longtemps sans manger, on peut être en hypoglycémie. Si l’hypoglycémie est trop poussée, donc la glycémie beaucoup trop faible on peut faire des malaises.
II. Régulation de la glycémie
Ce taux de sucre dans le sang est à peu près constant et le corps régule la glycémie, c’est-à-dire qu’il y a un maintien de ce taux à environ 1g/L tout au long de la journée et de la nuit.
Cette régulation se fait grâce à l’intervention du foie, capable de stocker le glucose qu’il va prélever dans le sang. Il va surtout stocker après les repas, grâce à une hormone : l’insuline. Cette hormone ordonne au foie et aux muscles de stocker du glucose sous forme de glycogène qui est une grosse molécule de réserve.
Pendant le jeûne, le foie est capable de déstocker du glucose si besoin, ce qui permet d’en remettre dans la circulation sanguine afin de le distribuer aux organes qui en ont besoin. Donc, le foie joue, avec l’aide de l’insuline, un rôle de régulateur.
Les apports en sucre étant discontinus, puisque l’on ne mange pas de façon continue tout au long de la journée, le sucre issu de nos repas passe dans la circulation sanguine, une partie est utilisée par les organes et le reste est stocké par le foie, grâce aux ordres donnés par l’insuline. Le foie est ensuite capable de libérer de façon diffuse et continue du glucose, ce qui permet de maintenir le taux de sucre dans le sang constant, et du coup d’approvisionner les organes correctement.
Pour que les cellules fonctionnent et produisent de l’énergie, les organes ont besoin d’un taux de sucre à peu près constant qui est maintenu ainsi dans le sang grâce au foie.
La glycémie est donc régulée dans notre corps par le foie qui profite des apports issus de notre alimentation et gère ce qui circule dans le sang. Si cette gestion, qui est faite par le foie et grâce à l’insuline, est mal faite, il peut y avoir une maladie nommée le diabète.