Les États-unis dans la mondialisation
Les États-Unis ont un rôle majeur dans la mondialisation : c’est la première puissance mondiale.
I. Une puissance culturelle
A. Quelles cultures ?
– Une culture cinématographique : les films américains, par le biais des studios d’Hollywood, comme par exemple Avatar, sont diffusés dans le monde.
– Une culture culinaire : notamment la culture des fast food (restauration rapide) grâce à des entreprises comme MacDonald ou Burger King, mais également les boissons (Coca-Cola est connu dans le monde entier).
– Une culture vestimentaire : les jeans viennent des États-Unis.
B. La diffusion de la culture américaine
Les États-Unis diffusent leur culture au niveau mondial sans utiliser la force : c’est le soft power. Cette culture se diffuse à travers des médias et des firmes transnationales (ou FTN).
II. Une puissance économique et financière
A. Un rôle dominant au sein de l’ALENA
L’ALENA est un accord de libre-échange passé avec d’autres États : le Canada, au nord des États-Unis, et le Mexique, au sud. Cet accord permet de faciliter les échanges de marchandises entre ces pays. Les États-Unis dominent cet accord économique.
B. L’importance des FTN américaines
Les FTN américaines permettent de diffuser la culture alimentaire et vestimentaire des États-Unis. Ces firmes sont très connues : Nike, MacDonald, Coca-Cola, etc. Elle ont leurs sièges sociaux dans les grandes métropoles des États-Unis. Au niveau mondial, sur les 100 premières FTN, 35 sont américaines.
C. La première bourse mondiale : New-York
La première bourse mondiale se situe dans le quartier de Wall Street, à New York. Un peu plus au nord des États-Unis, la bourse de Chicago est également une bourse très importante au niveau mondial. (La deuxième bourse mondiale, quant à elle, est la bourse de Tokyo, au Japon). C’est dans ces bourses que sont fixés les cours mondiaux des produits, c’est-à-dire leur prix.
D. L’agriculture
Les États-Unis ont un rôle agricole majeur. La viande et le blé sont exploités dans les grandes plaines des États-Unis et exportés partout dans le monde. Il s’agit d’une agriculture productiviste et intensive (comme en Europe occidentale).
III. Une puissance diplomatique et militaire
A. Le rôle des États-Unis à l’ONU et à l’OTAN
Les États-Unis ont un rôle majeur aux Nations unies (ONU), une organisation internationale créée en 1945 dans le but d’éviter les conflits et aider les populations victimes de guerres. Les États-Unis possèdent un droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU, un privilège important.
Les États-Unis ont également un rôle important au sein de l’OTAN, c’est-à-dire le traité de l’Atlantique nord, une association d’ordre politique et militaire dans laquelle les États-Unis participent activement.
B. Le hard power
Les États-Unis affirment également leur hard power à travers des interventions militaires extérieures comme en Afghanistan ou en Irak. Lors de ces interventions, les États-Unis déploient une grande partie de leurs forces armées, qu’elles soient maritimes, aériennes ou terrestres.
Les États-Unis possèdent une force de frappe extrêmement importante et ils ont d’ailleurs le budget militaire le plus élevé au monde.
Conclusion
Ces trois éléments de puissance : culturelle, économique et financière, diplomatique et militaire, démontrent que les États-Unis sont une puissance mondiale, totalement intégrée à la mondialisation (comme les pays des deux autres pôles de la Triade).
Les États-unis : territoires intégrés à la mondialisation
Dans le cours « Les États-Unis dans la mondialisation », il s’agissait de mener une réflexion sur les États-Unis en tant que puissance nationale dans le contexte mondial. Ici, il s’agit de changer d’échelle et d’étudier les territoires des États-Unis intégrés à la mondialisation.
I. La mégalopole américaine
A. Les métropoles de la mégalopole américaine
Une mégalopole est une vaste zone peuplée et urbaine où des métropoles sont connectées entre elles. À l’est des États-Unis, une mégalopole est formée par les villes de Boston, New York et Washington DC.
B. Les frimes transnationales (ou FTN)
Symboles de l’intégration de ces villes à la mondialisation, on retrouve dans chacune d’entre-elles un CBD (Central Business District) caractérisé par une architecture verticale de gratte-ciels. Ce sont pour la plupart des bureaux investis par les grandes firmes transnationales. Ce sont des lieux de la finance très importants à l’échelle mondiale.
II. La Sun Belt
A. La Silicon Valley et le brain-drain
La Sun Belt (littéralement : la ceinture ensoleillée) est un autre territoire américain intégré à la mondialisation. À l’ouest des États-Unis, près de la métropole de San Francisco, se trouve la Silicon Valley où les FTN spécialisées dans le domaine de l’informatique et des nouvelles technologies sont localisées.
En plus des FTN, il y a dans la Silicon Valley de nombreuses universités et des laboratoires scientifiques renommés. Beaucoup de scientifiques étrangers viennent y faire carrière : ce phénomène s’appelle le brain drain, ou « la fuite des cerveaux ». Cette expression désigne le départ de scientifiques de leurs pays d’origine, attirés par la paie et par les moyens de recherche mis à leur disposition dans la Silicon Valley.
Exemple illustrant l’importance mondiale de la Silicon Valley
Lors de l’élection du président américain Barack Obama, il est allé faire un discours dans la Silicon Valley dans le but de séduire ces chefs d’entreprise des domaines de l’informatique et des nouvelles technologies afin de s’assurer de leur soutien.
B. Le tourisme
Cette Sun Belt, entre San Francisco et la Floride, constitue également un territoire touristique important des États-Unis, particulièrement pour les personnes âgées qui viennent y prendre leur retraite. Ce phénomène s’appelle l’héliotropisme, c’est-à-dire l’attraction qu’exerce un climat ensoleillé sur certaines personnes et qui motive leur choix de lieu d’habitation.
Il y a également des touristes internationaux qui viennent visiter la Floride et San Francisco. Ces touristes visitent des lieux emblématiques comme la prison d’Alcatraz ou le pont du Golden Gate.
III. La frontière américano-mexicaine (ou Mexamérique)
A. Les maquiladoras
Le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique se trouvent des maquiladoras, des usines construites et dirigées par des Américains qui vivent au Mexique. Ces usines emploient de nombreux travailleurs mexicains, une main d’œuvre peu chère, qui assemblent des pièces détachées pour construire des ordinateurs ou des télévisions qui sont ensuite exportées et vendues aux États-Unis.
B. Les flux migratoires et de marchandises
Cette activité industrielle entraîne l’intensification des flux de marchandises entre les États-Unis et le Mexique. Cette frontière est toutefois étroitement contrôlée par les douanes et par des milices américaines (les Minutemen) pour empêcher l’immigration clandestine aux États-Unis. Ces migrants peuvent être des Mexicains qui vont pour la plupart s’installer ensuite en Californie. Plus récemment, certains migrants venaient du Honduras en passant par le Mexique dans le but de passer la frontière États-Unis-Mexique pour s’installer aux États-Unis. La frontière est donc gardée et surveillée.
Conclusion
Dans les trois cas étudiés, les territoires se transforment et s’adaptent à la mondialisation. Mais la mondialisation peut également renforcer les inégalités socio-spatiales à différentes échelles. Ce « déséquilibre géographique » explique aussi en partie ces flux migratoires de plus en plus importants depuis les territoires à l’écart de la mondialisation vers ceux qui y sont pleinement intégrés.