Comment sortir du bras de fer pendant les devoirs ?
- 13 novembre 2018
- Publié par : rnd
- Catégorie : Méthodes de travail / organisation
Vous avez l’impression que votre enfant ne s’investit pas suffisamment dans son travail et bâcle ses devoirs ? Il s’y met toujours à la dernière minute et cela vous agace profondément ? Et oui, à l’adolescence, les jeunes revendiquent une plus grande autonomie et acceptent mal que leurs parents mettent le nez dans leurs devoirs avec parfois au bout du compte des tensions, des blocages et une rupture de dialogue.
Que votre enfant soit rebelle, procrastinateur ou adepte du minimum syndical, il existe des solutions pour rétablir la communication et l’aider à mieux travailler.
Le constat
Quand le sujet des devoirs devient conflictuel, parent et enfant s’enferment parfois dans des postures dont il est difficile de sortir. Ces situations délicates sont chargées d’affects avec des conséquences négatives sur l’estime de soi. C’est le cas si votre enfant dit
- “Je suis nul (le)
- Je ne vais pas y arriver
- Mes parents mettent trop la pression
- Ils ne comprennent pas mes difficultés
- Je vais les décevoir
- A cause de moi la famille est malheureuse”.
Même constat du côté des parents qui se sentent démunis et qui pensent
- “Je ne suis pas une bonne mère / un bon père
- Je n’arrive pas à aider mon enfant”.
Ces tensions peuvent, dans certains cas, réactiver des vécus douloureux où le parent se souvient à quel point la relation était déjà conflictuelle avec ses propres parents. De même, certains ont du mal à accepter que leur enfant ne soit pas plus brillant ni plus performant.
Les conséquences
Un parent angoissé ou démuni peut tantôt réagir en essayant de tout contrôler: les devoirs à faire, les leçons à apprendre… jusqu’à en devenir tyrannique, ce qui va renforcer le bras de fer et les conflits.
A l’inverse, il peut dans d’autres cas être tenté de baisser les bras et ne plus vouloir s’impliquer dans la scolarité de son enfant.
Les solutions
Pour apaiser les tensions familiales, la communication non violente peut être une solution efficace. L’idée est de permettre à chacun de verbaliser ce qu’il ressent en étant le plus descriptif possible sur la situation.
Mieux vaut éviter les généralisations comme:
- “Tu ne veux jamais travailler
- Tu es flemmard
- Je n’en peux plus
- On y arrive pas, on y arrivera jamais
Dire plutôt: “Tu n’arrives pas à te mettre au travail, peut-être que tu es fatigué”.
L’idéal est que parents et enfant expriment leur ressenti. Peut-être que l’enfant fera part de son angoisse, du fait qu’il n’y arrive pas ou qu’il se sente seul. Peut-être aussi que le parent se dira “moi aussi, je me sens un peu “nul” parce que je n’arrive pas à t’aider”.
Forts de ce constat, ils pourront essayer de trouver ensemble la meilleure formule pour aider l’élève à travailler plus efficacement, à reprendre confiance en lui ou à mieux gérer son temps.
Quand parent et enfant se trouvent dans l’impasse, il préférable de faire appel à un tiers pour relayer ce temps des devoirs et retrouver une ambiance familiale plus apaisée. De nombreuses solutions existent : cours particuliers ou soutien scolaire en ligne, tout dépend des besoins de l’enfant, de son tempérament et du budget de la famille.