Épreuves de spécialité : ce qui change en 2024
- 11 septembre 2023
- Publié par : sabrina
- Catégorie : Les enjeux de l'année, du bac et du brevet
Les épreuves de spécialités du bac en classe de terminale ont été décalées de mars à juin 2024. Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’Education nationale, l’a officiellement annoncé juste avant la rentrée des classes. On vous explique ce qui change et pourquoi.
Sommaire
- La réforme annoncée par le gouvernement
- Pourquoi ce changement ?
- Ce qui change pour le Bac 2024
- Les conséquences de ce changement sur Parcoursup
La réforme des épreuves de spécialité annoncée par le gouvernement
Le report des épreuves de spécialités de mars à juin est le changement le plus attendu de la rentrée. Cette décision répond à des revendications conjointes des syndicats enseignants comme le SNES-FSU, des parents d’élèves et des professeurs suite à la démobilisation des élèves de terminale au printemps dernier, une fois leurs épreuves du mois de mars passées.
Le président Emmanuel Macron avait plus tôt dans la semaine affirmé qu’ “On ne peut pas avoir des épreuves si tôt dans l’année” et son ministre de l’Education d’ajouter “Il y a eu des avancées avec la réforme du bac, mais il faut être pragmatique et regarder ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas”.
Il faut dire que ce n’est qu’en 2023 que la réforme Blanquer a pu s’appliquer pleinement pour la première fois, les années précédentes ayant été bouleversées par la pandémie de Covid.
Le gouvernement dévoilera très prochainement le calendrier précis du Bac 2024.
Pourquoi ce changement ?
Avec ce report du calendrier des épreuves finales du Bac, le gouvernement entend reconquérir le troisième trimestre scolaire.
Pour rappel, les deux épreuves de spécialités, avec un coefficient de 16 chacune, comptent pour 32 % de la note finale du Bac. Si l’on ajoute à cela les 40 % du contrôle continu, cela signifie qu’en programmant les épreuves en mars, les élèves savaient plus ou moins dès le printemps s’ils avaient leur bac et quelles répercussions cela aurait sur leur chance de réussir Parcoursup.
Après la publication des résultats des épreuves de spécialité en avril dernier, les professeurs ont déploré une réelle démotivation des élèves et un absentéisme important au dernier trimestre, les empêchant de boucler correctement le programme. Autre effet collatéral de l’organisation des épreuves finales en deux parties (en mars pour les spécialités et en juin pour la philosophie et le grand oral) : le désintérêt partiel pour l’épreuve de philosophie du bac.
Ce qui change pour le Bac 2024 avec le report des épreuves de spécialité
Côté répartition des notes, le contrôle continu représente toujours 40 % de la note finale du Bac. Il est constitué des bulletins de la classe de première et celle de terminale dans les matières et selon les coefficients suivants :
- Spécialité suivie uniquement en première : coefficient 8
- Histoire-géographie : coefficient 6
- Langue vivante A : coefficient 6
- Langue vivante B : coefficient 6
- Enseignement scientifique et mathématique : coefficient 6
- EMC : coefficient 2
- EPS : coefficient 6 en terminale uniquement.
Quant aux épreuves finales, elles représentent 60 % de la note du bac, réparties en cinq épreuves dont quatre planifiées désormais en juin 2024.
- L’écrit et l’oral de français en première (coefficient 10)
- Les deux épreuves de spécialités (coefficient 16 chacune)
- La philosophie (coefficient 8)
- Le grand oral (coefficient 10)
L’organisation de ces épreuves finales de terminale en juin permettra ainsi aux professeurs de maintenir les élèves en classe jusqu’à la fin de l’année. Cela leur permettra en outre de boucler le programme et d’organiser des bacs blancs préparatoires.
Les conséquences de ce changement sur Parcoursup
Si le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal ne prévoit pas “de modification massive dans le calendrier Parcoursup”, il est important de noter qu’en 2024, les notes des épreuves de spécialités ne compteront pas dans Parcoursup.
Les recruteurs des écoles post-bac, prépas et universités se baseront sur les appréciations du dossier scolaire, les progrès réalisés en première et terminale et sur la pertinence des projets motivés.
Le contrôle continu retrouve une place prépondérante dans l’évaluation des élèves pour Parcoursup. Cela va inciter les élèves à travailler régulièrement dès le début de l’année, car leur performance scolaire aura un impact significatif sur leurs perspectives d’admission dans l’enseignement supérieur.
Il est donc déterminant de se donner toutes les chances d’avoir le meilleur dossier scolaire possible :
- en travaillant ses cours régulièrement,
- en ayant conscience que chaque contrôle peut peser dans la balance pour Parcoursup,
- en adoptant de bonnes routines pour apprendre à travailler sans se disperser,
- en s’impliquant en classe pour avoir de bonnes appréciations…
Pour Bertrand Galliot, professeur de maths, “Il ne faut pas attendre que les difficultés s’installent pour se faire aider. A minima, je conseille aux parents d’en parler avec le professeur principal qui connaît bien leur enfant. Il existe aujourd’hui de très nombreuses solutions de soutien scolaire au sein des établissements, en ligne ou avec des professeurs particuliers. A chacun de trouver la solution qui correspond le mieux aux besoins de son enfant.”
Cette importance redonnée au contrôle continu dans la réussite de Parcoursup relance le débat sur les différences de notations entre les établissements. Pour éviter des disparités de notes entre établissements et professeurs, le ministère s’est engagé à lancer cette année un travail d’harmonisation des contrôles continus.