Les espaces de faible densité
La France n’est pas seulement composée de villes, mais aussi d’espaces où il y peu de monde, c’est-à-dire des espaces de faible densité, qui occupent une partie importante du territoire français et qui regroupent à peu près 20 % de la population de la France.
Ces espaces à faible densité sont souvent associés à un faible dynamisme. Pourtant, un espace peut être peu peuplé mais offrir des avantages qui sont très intéressants pour un pays.
La densité est le rapport entre la population et l’espace qu’elle occupe : en milieu urbain la densité est extrêmement élevée, alors que dans les milieux ruraux elle est faible. On considère qu’en-dessous de 20 ou 30 habitants au km², les densités sont faibles mais ce sont des espaces qui présentent un certain nombre d’atouts.
I. Des espaces marginalisés ?
Ces espaces sont à l’écart du dynamisme de la France car ce sont des espaces qui sont peu peuplés, souvent ruraux, qui étaient dévolus à l’agriculture et qui ont subi l’exode rural. L’exode rural est le départ des agriculteurs vers les villes, ce qui a provoqué la désertification ces espaces.
Ce sont des espaces qui sont moins rattachés aux infrastructures de transport par exemple. Ce sont parfois des espaces moins bien couverts par les réseaux numériques comme la 4G par exemple. Ces espaces peuvent paraître un peu défavorisés par rapport aux espaces urbains.
II. Des atouts
Ces espaces de faible densité sont souvent des espaces de grandes productions agricoles intégrés dans la filière agroalimentaire extrêmement intensive. La potentialité économique de ces territoires est très forte. On constate depuis une vingtaine ou trentaine d’années que ces territoires ont été grandement dynamisés par le tourisme de montagne en hiver mais aussi par le tourisme vert, c’est-à-dire le tourisme de randonnées, la découverte des provinces de la France en été, ce qui donne à ces espaces un nouveau type d’activités économiques.
Avec les différents déplacements de la population française, on a des néo-ruraux, c’est-à-dire des nouveaux ruraux, des retraités par exemple, qui ont décidé de s’installer à la campagne et qui ont besoin d’une activité économique autour d’eux. Ce peut être des activités de service ou d’aide à la personne qui contribuent à dynamiser ces espaces dits de faible densité.
III. Des espaces diversifiés
Il y a trois grands types d’espaces :
– Les espaces qui sont essentiellement consacrés aux activités agricoles, par exemple les grandes plaines de champagne qui sont des grands espaces céréaliers, assez vides au plan de la population mais actifs au plan de l’activité économique.
– Les espaces touristiques qui permettent de dynamiser ces régions peu peuplées : par exemple les stations de ski dans les Alpes et les Pyrénées. Mais aussi tout le tourisme vert diffus qui gagne des parties de plus en plus importantes du territoire français, par exemple le Massif central qui était traditionnellement considéré comme un espace un peu en marge.
– les espaces qui restent extrêmement peu dynamiques, qui sont des espaces de déprise, c’est-à-dire là où la population tend à partir et là où l’activité économique tend à décliner. C’est donc un enjeu de l’aménagement du territoire que d’essayer de redynamiser ces espaces par exemple ceux de la diagonale du vide qui manque aujourd’hui de performance économique.
Conclusion
Ces espaces peu denses sont des espaces qui sont néanmoins très importants dans l’économie générale de la France et qu’ils sont un objet de l’aménagement du territoire tout comme les espaces très peuplés c’est-à-dire les zones littorales touristiques très denses ou les métropoles.