La hausse actuelle des températures mondiales : un cercle vicieux

On sait que la température moyenne terrestre a été à peu près stable des années 1000 à 2000 et qu’ensuite il y a eu une augmentation importante, d’environ 1°C, ce qui n’est pas négligeable. Même si on ne s’en rend pas forcement compte, lorsque les températures moyennes varient seulement d’un degré, cela peut avoir des conséquences importantes. Cette variation s’est faite très rapidement, en environ 100 ans.

 

I. La notion d’albédo

 

Pour comprendre cette idée de cercle vicieux, il faut savoir qu’en fonction de la surface, la réaction face à l’arrivée de l’énergie solaire n’est pas la même. Une surface enneigée et claire va avoir tendance à réfléchir une grande partie de l’énergie solaire et à en capter très peu. Par contre, une surface plus foncée, avec de la végétation et de l’eau va avoir tendance à capter plus d’énergie solaire et puisqu’il y a moins d’énergie réfléchie, le reste va être emmagasiné : plus de chaleur va être captée. Ainsi, la surface foncée va davantage se réchauffer que la surface blanche. C’est la notion d’albedo.

L’albedo est la proportion d’énergie réfléchie par rapport à l’énergie solaire reçue.

 

II. Le cercle vicieux de la hausse des températures

 

Une augmentation du CO2 atmosphérique provoque une augmentation de l’effet de serre. Cet effet de serre fait augmenter les températures à l’échelle de la planète. Lorsque les températures augmentent, il y a une fonte des glaces et cela provoque une augmentation de la surface océanique. Or plus il y a de surface océanique (surface foncée), plus l’énergie solaire sera captée par notre planète.

Si l’énergie solaire emmagasinée augmente, à nouveau, il va y avoir une augmentation de la température, et c’est là qu’intervient l’idée de cercle vicieux. Plus les températures augmentent, plus la planète va emmagasiner de l’énergie solaire ce qui va faire encore augmenter les températures.

Cette augmentation du CO2 a déjà existé dans le passé mais pas aussi vite qu’aujourd’hui. Si cela a été si rapide (en 100 ans), c’est à cause de l’effet anthropique, c’est-à-dire à cause des activités humaines et notamment la combustion des énergies fossiles qui sont la principale source d’augmentation du CO2 atmosphérique.

Dans les années qui viennent, la température mondiale pourrait encore augmenter de plusieurs degrés.

Quelques risques associés au bouleversement climatique

Nous sommes actuellement témoins d’un bouleversement du climat. On parle d’un réchauffement de l’ensemble de la planète mais aussi d’ouragans, de tempêtes, de sécheresses, de vagues de froid, etc., qui vont arriver de plus en plus fréquemment dans les années à venir.

La température a augmenté d’environ 1°C depuis le XIXe siècle et on sait qu’elle va continuer à augmenter d’ici 2100 d’au moins 1°C et jusqu’à 6°C. Cela peut avoir les deux conséquences suivantes.

 

I. Augmentation du niveau de la mer

 

Le niveau de la mer va augmenter car toutes les glaces à la surface de la Terre vont fondre et il y aura davantage d’eau dans les océans. On considère qu’il n’y aura plus aucun glacier d’ici 2100 à cause de ce réchauffement. Ce niveau de la mer a déjà augmenté d’environ 18 cm depuis les années 1870 et d’ici 2100, il pourrait augmenter de 70 cm en moyenne.

Cette augmentation présente un danger de submersion : l’eau va gagner sur la terre et certaines régions du monde vont être inondées. Par exemple, dans le cas du delta du Nil en Égypte, selon les différents scénarios, l’eau va submerger des terres fertiles très peuplées. Il y aura donc une réduction de la surface de l’Égypte et des populations vont devoir se déplacer pour aller vivre ailleurs, ce qui aura des conséquences économiques et humaines.

La qualité de l’eau va également se dégrader. L’océan absorbe le CO2 et comme il y en a de plus en plus dans l’atmosphère, l’eau sera de plus en plus acide. Cela posera des problèmes de santé publique : l’accès à l’eau potable sera plus difficile ce qui peut engendrer des conflits à l’échelle mondiale.

 

II. Amplification des phénomènes climatiques extrêmes

 

Les phénomènes climatiques extrêmes, notamment les ouragans, les sécheresses, etc., devraient être de plus en plus fréquents et dangereux pour les populations humaines et toutes les espèces vivantes. Cela aura également un impact sur l’activité agricole. Les terres seront détériorées par ces phénomènes et donc la production agricole va diminuer puisque les cultures seront dégradées. Il pourrait donc y avoir des famines et cela pourra générer des conflits à l’échelle mondiale.

 

Bilan

 

Ces bouleversements climatiques liés à un réchauffement important et inévitable de la planète vont avoir un impact inéluctable sur la population humaine et l’ensemble de la biodiversité. Si on ne peut pas empêcher ce réchauffement à l’heure actuelle, on peut essayer de le limiter car moins la température augmentera, moins les conséquences seront graves.

Bilan : le climat de la Terre, du passé au futur

I. Le climat du passé

 

Nous avons une bonne idée du climat du passé grâce aux reconstitutions et aux indices qu’on peut trouver dans les paysages, dans les océans, dans les glaces. Dans l’histoire de notre planète, il y a eu une alternance de périodes froides (glaciaires) et de périodes chaudes (interglaciaires).

Cette évolution du climat a une influence sur le niveau de la mer. Quand il fait plutôt chaud, les glaces ont tendance à fondre et à se trouver sous forme liquide, donc le niveau de la mer est plus haut que lorsqu’il fait plus froid. Cela a eu une influence sur les êtres vivants, leur répartition, leur évolution, etc.

L’étude de ces climats nous permet d’avoir des modèles prédictifs quant à l’évolution actuelle du climat.

 

II. Le climat du présent

 

Nous observons depuis le XIXe siècle un réchauffement très rapide de notre planète dû à une augmentation importante de l’effet de serre d’origine humaine. Par ses activités, l’homme dégage dans l’atmosphère des gaz à effet de serre (notamment le CO2) ce qui augmente la température de notre planète.

Cet effet de serre provoque un bouleversement climatique. Il est tellement rapide est important que l’adaptation est presque impossible.

 

III. Le climat du futur

 

Il y aura une hausse inévitable des températures car les quantités de gaz à effet de serre que l’homme émet dans l’atmosphère sont si importantes que même si on arrêtait aujourd’hui de les émettre, la température continuerait d’augmenter. En revanche, l’homme peut agir pour contrôler et limiter cette hausse. Il existe plusieurs scénarios possibles :

– des cas plutôt pessimistes, où les températures augmenterait beaucoup,

– des cas plutôt optimistes, où les températures augmenteraient seulement d’un ou de quelques degrés dans les années qui viennent.

De toute façon, cette augmentation sera rapide donc il y a une nécessité absolue d’agir pour essayer de contrôler ce bouleversement climatique et ce réchauffement de la planète. En effet, cela aura des impacts très forts sur l’homme : des conflits entre populations qui pourraient avoir du mal à se nourrir, du mal à accéder à l’eau potable, etc. ; et des impacts sur les autres espèces vivantes.

Des réunions internationales comme la COP21 nous montrent des exemples d’engagements pris par les pays afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ce sommet a eu lieu en décembre 2015 et ces pays se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre mais cela n’aura pas un effet directement positif (la hausse de la température est inévitable). Cependant, plus les pays s’engagent, moins cette température augmentera dans les années à venir.

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