Comment mieux comprendre ?
Comprendre, c’est donner du sens à quelque chose. Il existe différents niveaux de compréhension qui sont différents en fonction de chacun. Cela veut dire que l’on n’a jamais fini d’apprendre et que l’on n’a jamais fini de comprendre.
I. 4 éléments principaux pour comprendre
1. Savoir que l’on ne sait pas. Si tu penses savoir, tu ne vas pas chercher à comprendre.
2. Il faut avoir un bon stock de connaissances et de références, que ce soit de la culture générale, des connaissances scolaires, du vocabulaire ou tous tes souvenirs personnels.
3. Il faut une panoplie de savoir-faire. Cela peut être la lecture, les calculs, les gestes techniques, etc.
4. Pour finir, il faut chercher à savoir comment le cerveau apprend et comprend. Quelles sont les forces de ton cerveau sur lesquelles tu peux t’appuyer pour bien comprendre ? Si tu ne comprends pas quelque chose, avant de baisser les bras en te dévalorisant, essaye d’évaluer d’où vient le problème. Il peut simplement s’agir d’un mot de vocabulaire que tu ne comprends pas. Ou alors tu ne comprends pas l’utilité de la chose dans ta vie. Ou bien c’est tellement nouveau que tu n’arrives pas à la rattacher à des souvenirs ou à des connaissances que tu as déjà.
II. Quelques pistes à explorer pour mieux comprendre
Conseil n°1 : trouver l’intérêt
Si tu ne vois pas l’intérêt de ce que tu apprends, tu vas avoir du mal à le mémoriser et à le comprendre. Si ton enseignant ne te donne pas le but de l’apprentissage ou son intérêt concret, c’est à toi de lui poser la question ou de rechercher par toi-même. Ce n’est pas évident de trouver un intérêt concret pour tous les cours mais essaye de le faire avec un maximum de cours. Tu verras que cela va beaucoup t’aider.
Conseil n°2 : connaître le vocabulaire
Une des causes extrêmement fréquentes d’incompréhension et pourtant complètement oubliée, c’est tout simplement le manque de vocabulaire. Il arrive souvent que ce soit juste un mot que tu ne comprends pas et qui bloque tout ton système de compréhension. Essaye de te constituer un stock de vocabulaire le plus large possible et continue régulièrement à apprendre des nouveaux mots.
Conseil n°3 : faire des liens
On ne peut pas comprendre sans avoir un stock de connaissances de base. Par exemple, comment peux-tu comprendre l’effet de serre si tu ne sais pas que la Terre est entourée par l’atmosphère ou bien ce qu’est une serre dans un jardin ? Il faut donc un stock de culture générale.
Quand une connaissance est toute nouvelle, tu peux avoir du mal à la rattacher à d’anciennes connaissances et être un peu perdu. Cela peut arriver si tu apprends le chinois : tu ne peux pas le rattacher à l’alphabet latin que tu connais bien. C’est tellement nouveau que c’est difficile de le rattacher à des anciens souvenirs. Dans ces cas-là, il faut faire preuve de patience et de persévérance. En refaisant les exercices, en avançant prudemment dans le cours, ton cerveau va réussir à faire des liens avec d’anciens souvenirs ou connaissances. C’est comme l’image de la lumière qui s’allume dans le cerveau. Quand tu as réussi à connecter les nouveaux éléments à ton ancien réseau, ton circuit est connecté, la lumière se fait.
Conseil n°4 : organiser les idées
Certains outils comme les cartes mentales sont très utiles pour bien organiser les idées. Elles permettent de hiérarchiser les idées, de faire des liens entre elles, avec ses propres références. En s’organisant ainsi sur le papier, on peut clarifier sa pensée et voir une vision plus globale du sujet. Attention, pour les cartes mentales, cela marche surtout si c’est toi qui fait tes propres schémas. Cela marche moins bien si tu recopies celui d’un professeur ou d’un copain. En effet, les cartes mentales permettent de refléter le cheminement de ta pensée avec tes propres références. C’est beaucoup plus efficace si c’est ton propre travail.
Conseil n°5 : développer des automatismes
Si toute ton attention est utilisée pour déchiffrer un texte par exemple, tu vas forcément avoir du mal à te concentrer sur le sens et donc à comprendre le texte. Il te faut donc développer un maximum d’automatismes pour libérer ton attention pour que celle-ci puisse se focaliser sur le sens et la compréhension. Par exemple, tu peux apprendre par cœur tout ce qui va être utile régulièrement : la conjugaison, la grammaire, les grandes périodes de l’histoire ou des formules mathématiques. Tu peux aussi chercher à développer le maximum d’automatismes techniques. Par exemple, bien écrire, bien lire, bien lire des cartes, des plans, faire des recherches sur internet, taper le plus rapidement sur un clavier, etc.
Conseil n°6 : lutter contre l’illusion de savoir
Il arrive souvent que les élèves se satisfassent d’un apprentissage superficiel ou incomplet en se disant qu’ils ont suffisamment compris le sujet. Cherche toujours à te poser des questions sur le sujet, comme « à quoi cela sert ? », « comment je l’utilise ? ». Il faut être capable d’expliquer le cours ou la notion à quelqu’un de plus jeune. Si tu n’arrives pas à lui expliquer clairement, tu n’as pas tout à fait compris. Pense aux fameux vers de Boileau : « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement / Et les mots pour le dire arrivent aisément ».
Conseil n°7 : faire des pauses
Pour laisser son cerveau intégrer tous les éléments et faire des liens entre les différentes connaissances, il faut faire des pauses. De vraies pauses où on ne fait rien qui demande un effort de concentration. Il faut que l’esprit puisse partir librement, qu’il puisse être créatif et imaginatif. À toi de trouver ce qui te va le mieux : du sport, du shopping, du bricolage, des puzzles, de la lecture, du dessin.
Conseil n°8 : changer de point de vue
Lorsqu’on apprend une formule, un concept ou une définition, il est courant qu’on ne l’apprenne que dans le contexte utilisé et vu en cours. Si dans un contrôle, on te le présente sous une autre forme ou un autre contexte, tu peux être perdu. Lorsque tu révises, il faut changer de point de vue, changer de contexte pour essayer d’en faire le tour. Par exemple, lorsque tu apprends la formule de la loi d’Ohm (U = R.I), il faut que tu t’entraînes à retrouver la formule à partir de I, de R ou de U, ou juste à partir des unités.
Conseil n°9 : établir le mode d’emploi
Pour comprendre en profondeur une nouvelle notion, une petite astuce est d’imaginer devoir écrire son mode d’emploi, en se posant des questions : qu’est-ce que c’est ? À quoi ça sert ? Quand l’utiliser ? Dans quel contexte ? Quels sont les pièges ? Quelles sont les limites d’utilisation ? etc.
Conclusion
Comprendre nécessite forcément un effort, mais plus tu apprendras, plus tu comprendras, plus il te sera facile d’apprendre et de comprendre de nouveau puisque tu auras un stock de plus en plus gros sur lequel tu pourras rattacher tes nouvelles connaissances.