Comment nourrir une humanité en croissance et aux besoins alimentaires accrus ?
Nourrir l'humanité
Comment nourrir une population toujours plus nombreuse ?
En 1800, la population mondiale était d’environ un milliard d’habitants. En 2018, la population mondiale était de plus de 7,6 milliards d’habitants. Mais nous exploitons de plus en plus les ressources produites par la planète. D’où les questions : comment produire de plus en plus et quels impacts ont cette production et cette exploitation intensives sur la planète ? Comment la préserver pour les générations suivantes ?
I. Des ressources alimentaires inégalement réparties
A. Sous-alimentation et malnutrition
Les terres arables (et donc la production agricole) couvrent des surfaces importantes du globe mais elles sont inégalement réparties. En théorie, suffisamment de denrées alimentaires sont produites chaque année pour nourrir la totalité de la population mondiale. Malgré tout, certains pays n’ont pas accès la la sécurité alimentaire. La sécurité alimentaire est l’assurance pour une population de pouvoir manger à sa faim et d’avoir les apports nutritionnels minimums au corps pour fonctionner.
On estime que dans le monde :
– 800 millions de personnes sont sous-alimentées, c’est-à-dire qu’elles mangent moins que ce dont elles ont besoin pour être en bonne santé.
– Un milliard de personnes sont en situation de malnutrition, c’est-à-dire qu’ils ont parfois accès à des ressources alimentaires mais ces ressources ne satisfont pas la totalité de leurs besoins alimentaires.
Ces personnes ont donc des carences, par exemple en vitamines, ce qui a un impact sur la santé de ces populations. Les pays dans lesquels certaines populations sont en situation de malnutrition ou de sous-alimentation ne parviennent pas à assurer la sécurité alimentaire des habitants. Ces pays se concentrent particulièrement en Afrique subsaharienne.
B. Suralimentation
À l’opposé, deux milliards de personnes sont en situation de suralimentation. Cela peut avoir pour conséquence le surpoids ou l’obésité, et c’est particulièrement le cas dans les pays développés.
Cette opposition illustre l’inégalité de la répartition mondiale des ressources alimentaires : certaines populations ont plus de ressources que ce dont elles ont besoin, et d’autres populations n’en ont pas assez.
II. Des systèmes de production en évolution
A. L’agriculture vivrière
Aujourd’hui, l’agriculture vivrière est surtout pratiquée dans les pays en voie de développement les plus pauvres. C’est une agriculture traditionnelle sur de petites parcelles, qui n’utilise ni machines, ni produits chimiques. Le rendement de cette agriculture est donc faible : elle ne produit pas beaucoup de denrées alimentaires et ces dernières servent uniquement à la survie de l’agriculteur et de sa famille.
B. L’agriculture productiviste
Opposée à la vivrière, l’agriculture productiviste a pour objectif de produire le maximum de denrées alimentaires dans le temps le plus réduit possible. Elle se pratique habituellement sur d’immenses parcelles, à l’aide de machines, de pesticides et d’engrais. Afin de mettre en place cette agriculture, il est souvent nécessaire de déboiser de larges parties de forêt, qui se trouvent souvent sur des terres particulièrement fertiles. Au Brésil, il existe un front pionnier de défrichement des terres le long de la forêt amazonienne. Avec le temps, la population avance et le front de défrichement progresse tandis que la forêt diminue.
III. Comment nourrir le monde durablement ?
Pour répondre à cette question, il faut mener une réflexion sur les systèmes de production. L’agriculture vivrière est une agriculture qui respecte l’environnement mais qui ne produit pas assez. L’agriculture productiviste produit beaucoup mais participe à détruire l’environnement.
Il faut donc essayer de tendre vers une agriculture biologique, c’est-à-dire une agriculture raisonnée qui serait respectueuse de l’environnement, en utilisant pas ou peu de produits chimiques qui polluent les sols et les appauvrissent. En respectant l’environnement, cela permettrait de aussi donner l’espoir aux générations futures de produire suffisamment pour se nourrir de façon durable.
Un des problèmes qui se pose cependant est que l’agriculture vivrière pratiquée dans les pays en voie de développement ne tend pas à devenir une agriculture biologique. La priorité de ces agriculteurs est d’assurer leur sécurité alimentaire. De même, il est difficile de passer d’une agriculture productiviste à une agriculture biologique car les engrais et les pesticides restent longtemps dans les sols et les appauvrissent beaucoup.
Conclusion
Il n’existe pas encore de réponse à ces questionnements. Cependant, peu à peu, certaines solutions alternatives émergent. Il faut essayer de les appliquer à grande et à petite échelle, afin que les populations puissent disposer de suffisamment de ressources pour se nourrir et satisfaire leurs besoins énergétiques tout en préservant l’environnement.