Conseils pour écrire sur un voyage
Pour écrire sur un voyage, il y a un certain nombre de règles à respecter. Il y a des critères pour pouvoir réussir ce récit de voyage.
I. L’énonciation
L’énonciation est le fait de déterminer qui parle à qui, parfois aussi où et quand. La personne qui parle, dans le cadre d’un récit de voyage, est très majoritairement la personne qui a fait le voyage. Souvent c’est une personne qui parle en son nom propre et qui utilise le « je ».
Il y a des cas où c’est un groupe qui voyage, et on utilise le « nous ». Dans ce cas, on peut imaginer, par exemple, le cadre d’une sortie scolaire dont vous devriez raconter les aventures. On pourrait dire : « nous, la classe de quatrième ou de troisième, nous avons fait un voyage vers tel endroit ». Mais le plus souvent, il s’agit d’un « je ».
Un troisième cas, peu courant, est celui où on vous demande d’écrire un récit de voyage, mais à la troisième personne, c’est-à-dire, faire comme si ce n’était pas vous qui faisiez le voyage. Ou alors on vous demande d’inventer complètement un personnage et un voyage, et donc on dira « il a voyagé » ou « ils ont voyagé ».
II. Temps des verbes
Deuxième élément à respecter : le temps des verbes. Tout dépend du moment où se passe le récit de voyage :
– Est-ce que le voyage est raconté une fois qu’il est fini ? On utilise alors les temps du récit au passé.
– Est-ce que le voyage est raconté alors qu’il n’est pas encore fini ? On utilise les temps du récit au présent.
Si on part dans l’option d’un voyage qui est raconté en cours de route, le temps qu’on utilise est le présent de l’indicatif : « je vais ce matin visiter des musées ».
Quand on parle des événements de la veille, par exemple : « et hier, nous avons tous été mangés au restaurant à côté du musée ». On utilise soit le présent de l’indicatif, soit le passé composé de l’indicatif.
Pour le récit au passé, quand le voyage est raconté une fois qu’on est revenu, on utilise le passé simple pour les actions qui étaient en train de se dérouler. On utilise aussi l’imparfait de l’indicatif : « nous allâmes au musée et j’étais content de m’y rendre ».
Pour les actions qui sont antérieures au moment qu’on est en train de raconter, on utilise le plus-que-parfait de l’indicatif. Par exemple : « la veille nous étions allés dans un autre coin de cette ville ». Il y a différentes étapes dans ce passé qu’on est en train de raconter.
III. Indications de temps et d’espace
Autre caractéristique des récits de voyage : il faut indiquer le temps et l’espace, puisqu’un récit de voyage est un récit qui nous raconte une histoire qui est en cours ou qui est passée, mais il faut l’indiquer soit avec des notions de dates, voire parfois de jours ou de moments de la journée, (le soir, le matin, le midi, etc.). Il faut aussi donner l’endroit dont on parle, de manière générale, quel pays, quelle ville, quel endroit spécifique, quel monument, quelle rue, etc.
IV. Descriptions
Dans un récit de voyage, on est amené à dire ce qui nous a frappé, ce qui nous a étonné, ce qui nous a plu, voire aussi ce qui nous a déplu. Pour cela, on est obligé d’utiliser un certain vocabulaire.
– Le vocabulaire lié à la vue, puisque la première source d’information dans le cas d’un voyage retranscrit dans un récit est ce qu’on voit : « J’ai vu, j’ai découvert, j’ai rencontré, j’ai observé ». Ainsi que tout ce qui est lié à la couleur des choses, à l’apparence, la taille, la largeur, l’aspect, tous ces éléments qui sont donnés comme informations à travers la vue.
– Le vocabulaire lié aux impressions, aux sensations, aux émotions suscitées par ces rencontres et ces découvertes. Par exemple : « j’ai été très impressionné par ce monument, j’ai eu la sensation d’être perdu, je me suis senti bien, je ne me suis pas senti bien ». Il y a une large palette d’émotions, de sensations et d’impressions à développer.
– Les thèmes de l’identité et de l’altérité, car ce n’est qu’en découvrant quelque chose qui a priori était étranger qu’on le trouve familier et qu’on n’est plus étonné. On peut dire « quand nous nous sommes rencontrés tel jour, ils nous ont paru très proches de nous, on s’est très bien entendu, on a bien échangé ». Au contraire, on peut développer le thème de l’altérité, c’est-à-dire que malgré nos ressemblances sur certains points, nous n’étions pas d’accord ou je n’ai pas compris ce que m’a dit mon interlocuteur à ce moment-là.
– Les thèmes de l’étonnement et la surprise font toujours partie d’une découverte de quelque chose d’inconnu.
V. Dialogues
Dernier élément, on peut insérer des dialogues dans un récit de voyage au moment où on rencontre les personnes du lieu qu’on vient de visiter, qu’on vient de découvrir. Il peut y avoir un dialogue avec les personnes rencontrées, qui peut donner lieu à des incompréhensions, à des choses comiques, comme à des fâcheries. Il peut aussi y avoir un dialogue entre les voyageurs s’ils sont plusieurs ; ils vont échanger leurs impressions suite à telle ou telle mésaventure.