Glycémie et diabètes
I. Qu’est-ce que la glycémie ?
La glycémie correspond au taux de glucose dans le sang. La glycémie peut varier au cours de la journée en fonction de la consommation de nos organes.
Lorsqu’un sujet présente une glycémie à jeun supérieure à 1,26 g.L-1 (la valeur normale de la glycémie est autour de 1 g.L-1) on parle alors de diabète. Un sujet est diagnostiqué diabétique soit parce que l’on a enregistré plusieurs fois une glycémie à jeun supérieure ou égale à 1,26 g.L-1, soit parce que l’on a découvert une fois une glycémie supérieure à 2 g.L-1.
Le diabète est donc une maladie qui correspond à une hyperglycémie chronique, c’est-à-dire un taux de sucre trop élevé de façon perméante ou régulière dans le sang.
II. Les types de diabètes
Il existe deux types de diabète principaux : le diabète de type 1 et le diabète de type 2.
Diabète de type 1 |
Diabète de type 2 |
10 % des cas |
90 % des cas |
se déclare jeune |
se déclare en général après 50 ans |
destruction des cellules β |
insulino-résistance |
prédispositions génétiques (HLA) |
prédispositions génétiques + obésité |
Le diabète de type 1 est plus rare (il concerne 10 % de la population diabétique) que le diabète de type 2 (90 % de la population diabétique). Le diabète de type 1 se déclare généralement jeune, pendant l’enfance ou l’adolescence, tandis que le diabète de type 2 est plutôt associé au vieillissement, ainsi qu’à la sédentarité et souvent au surpoids des sujets.
A. La diabète de type 1
Les symptômes des deux diabètes sont également différents. Au niveau de l’organisme, le diabète de type 1 se caractérise par une destruction des cellules β, situées dans les îlots de Langherans du pancréas. Il s’agit donc d’une maladie où des cellules de l’organisme sont détruites, et donc d’une maladie auto-immune. Or les cellules β du pancréas sont les cellules productrices d’insuline, l’hormone permettant de faire baisser la glycémie. Du fait d’un manque chronique en insuline, les sujets atteints du diabète de type 1 entrent régulièrement en hyperglycémie.
Par conséquent le diabétique de type 1 peut se soigner par des injections d’insuline, permettant ainsi de réguler la glycémie. C’est pourquoi on appelle également ce diabète : diabète insulino-dépendant (DID).
B. Le diabète de type 2
Le diabète de type 2 est différent : on parle d’insulino-résistance. Le sujet ne manque pas au départ d’insuline, mais les cellules cibles de cette hormone, notamment les cellules du foie, y sont résistantes. En effet, celles-ci reçoivent mal le message insuline et n’y répondent pas de la façon dont elles devraient le faire. L’organisme ne présente donc aucune anomalie en termes de sécrétion d’insuline, mais cette insuline ne permet pas le stockage du glucose dans les cellules du foie et dans les cellules musculaires comme elle devrait le faire. C’est pourquoi on appelle également ce diabète : diabète non insulino-dépendant.
Du fait de cette résistance à l’insuline, le pancréas d’un diabétique de type 2 réagit dans un premier temps par une surproduction d’insuline. Ainsi progressivement, au fil des mois et des années, le pancréas s’épuise et à terme, le sujet connaît également une carence en insuline.
III. Quelles sont les causes de ces deux diabètes ?
Pour le diabète de type 1, il s’agit en général de prédispositions génétiques. Ces prédispositions génétiques sont assez compliquées à déceler puisqu’elles font intervenir plusieurs gènes. On a toutefois mis en évidence que les gènes du système HLA (impliqués dans la reconnaissance du soi et du non soi) sont l’une des causes du diabète de type 1 : cette maladie étant auto-immune, il y a chez les diabétiques de type 1 une mauvaise détermination du soi et du non soi.
Pour le diabète de type 2, la prédisposition génétique est encore davantage une des causes potentielles de la maladie. À celle-ci s’ajoute également l’obésité (on parle parfois de diabète gras) et/ou le manque d’exercice physique du sujet.