La France : les systèmes productifs entre valorisation locale et intégration européenne et mondiale

La France : systèmes productifs entre valorisation locale et intégration européenne et mondiale

I. La mutation des systèmes productifs

 

A. La tradition économique française

La France est un pays riche. Son développement économique est ancien et elle est membre du G7, club très restreint des pays très développés et très riches.

La France bénéficie d’un certain nombre de points forts comme l’aéronautique ou la maîtrise dans les énergies nucléaires. Elle est assise sur une tradition agricole solide.

La France est ainsi une grande puissance moyenne c’est-à-dire qu’elle n’est pas un géant au même niveau que la Chine ou les États-Unis mais c’est quand même une puissance de haut niveau économique.

C’est aussi une économique ouverte : un pays qui fait beaucoup de commerce avec l’étranger même si le commerce est déficitaire, c’est-à-dire qu’elle importe plus qu’elle n’exporte. L’économie est ouverte à l’extérieure mais reçoit aussi beaucoup d’investissements sur son territoire.

C’est donc une économie mondialisée, surtout du fait que la France détient des départements et des régions d’outre-mer (DROM) qui sont aussi des potentiels économiques au niveau touristique et agricole. 

 

B. Raisons du changement

Pourquoi y-a-t-il une mutation des espaces productifs ? On retrouve les effets de la mondialisation :

Il faut s’adapter à la mondialisation. La France doit valoriser les espaces productifs qui sont le mieux à même de supporter la concurrence des pays étrangers puisque la mondialisation implique le libre-échange au détriment d’activités plus traditionnelles telles que des activités de vieilles industries comme le textile ou des activités agricoles qui sont mises en concurrence avec des pays où le coût de la production est plus faible.

On peut parler d’économie post-industrielle dans la mesure où c’est le secteur tertiaire qui est le plus moteur, comme dans tous les pays les plus développés au détriment d’une industrie qui a dramatiquement diminuée en France tant au plan de la contribution au PIB, qu’au plan des effectifs.

L’intégration européenne est également importante. La France est l’un des membres fondateurs et l’Union est très contraignante en ce qui concerne le libre-échange et la libre concurrence et nos systèmes productifs doivent s’adapter à cet ordre européen.

Ce qui est important à retenir est le terme central de recomposition.

 

II. Des systèmes intégrés à plusieurs échelles

 

Système productif : système dans lequel des facteurs, des acteurs interviennent quant à la production et à la consommation des richesses. C’est un lieu où l’organisation est pensée, organisée et souvent mise en réseau avec d’autres espaces de production comme c’est le cas à l’heure actuelle.

 

A. La nécessaire adaptation à l’ordre mondial

S’il y a des activités gagnantes et d’autres perdantes, il y a des espaces productifs qui sont particulièrement valorisés : les métropoles notamment, qui sont au cœur de la mondialisation, et sont des espaces très productifs. La France est un pays métropolisé, comme tous les pays développés, et Paris, ville-mondiale, avec son environnement et l’Ile-de-France est l’un des pôles productifs principaux de l’espace français.

D’autres types d’espaces mis en valeur comme les littoraux. Dans le cadre de la France, on constate que les littoraux sont moyennement actifs, par rapport à l’espace qui est occupé par ses littoraux. Ils sont peu actifs au plan industriel et commercial. C’est peut-être l’effet de cette économie post-industrielle évoquée précédemment.

Il y a une transnationalité. Les grandes entreprises françaises sont actives à l’étranger. Elles produisent donc sur des territoires extérieurs à la France. L’inverse est vrai aussi puisque l’on reçoit des filiales de groupes transnationaux qui produisent également en France. Aujourd’hui, la nationalité d’un système productif est plus difficile à déterminer qu’elle ne l’était avant. 

 

B. La (tout aussi) nécessaire valorisation locale

Les espaces productifs français sont valorisés, notamment par les pouvoirs publics qui essaient de les dynamiser par l’installation d’un réseau de transport qui permet de les desservir. La valorisation des activités de haut niveau comme les pôles de compétitivité sont soutenus par l’État. On essaie donc de mettre en valeur les aménités, les avantages naturels de certains territoires français qui peuvent attirer la main d’œuvre et notamment les populations à haut niveau de qualification.

On peut même parler d’une compétition entre les régions et métropoles françaises pour attirer les investissements grâce à un développement du marketing territorial, de plus en plus développé, une sorte de compétition permanente.

 

C. Réorganisation des espaces productifs

Il y a des espaces tout à fait gagnant comme les métropoles qui sont organisées en réseaux et sont présentes au niveau international. Il y a des espaces qui ont été valorisés par l’aménagement du territoire, une sorte de revanche des Suds quand on constate le relatif dynamisme de l’arc Atlantique vers le Sud, voire l’arc méditerranéen ou de la vallée du Rhône.

À l’inverse, il y a des territoires encore faiblement dynamiques qui ne se sont pas remis des changements économiques des années 1970-1980, des crises que la France a connues. Ainsi que des territoires qui correspondent à ce qu’on appelle la « diagonale du vide », c’est-à-dire l’espace central de la France ainsi que le Nord-Est, de tradition industrielle ancienne.

Dans ces territoires en difficultés, on peut également retenir les départements et régions d’outre-mer qui valorisent certains atouts, l’agriculture et le tourisme, mais qui ont plus de mal à s’intégrer dans la compétition économique mondiale. 

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