L’accord du participe passé avec être et avoir
Accords avec être et avoir
I. Avec l’auxiliaire être
Quand accorder avec être ?
Le participe passé s’accorde toujours avec le sujet. Il n’y a aucune question à se poser, si on voit l’auxiliaire être, il faut accorder le participe passé. Par exemple : « Marie est fatiguée ». C’est Marie qui est fatiguée, et comme Marie est une fille, on écrit « ée ».
II. Avec l’auxiliaire avoir
Quand est-ce qu’il y a accord avec l’auxiliaire avoir ?
Le participe passé ne s’accorde jamais avec le sujet. Par exemple : « Marie a adopté un chien ». « Adopté » s’écrit avec un « é » à la fin, tout simplement parce que quand on dit « Marie est fatiguée », on utilise le verbe « être » et on parle du sujet, c’est Marie qui est fatigué. Alors qu’avec l’auxiliaire « avoir », ce n’est pas Marie qui est adoptée, c’est le chien.
Le participe passé s’accorde avec le COD seulement s’il est placé avant le verbe. Par exemple : « La fille que j’ai aimée ». Le COD est « que » qui a pour antécédent « la fille » au féminin singulier. « Aimée » s’écrit avec « ée ».
Attention : Dans l’exemple « la fille que j’ai cru aimer », « que » est bien COD, mais il n’est pas COD de « croire », sinon du verbe « aimer ». Si le COD est le COD d’un verbe à l’infinitif, il n’y a aucune raison d’accorder le participe passé.
L’accord du participe passé : cas particuliers
Cas particuliers
Comment accorde-t-on le participe passé avec faire, laisser, devoir, vouloir, pouvoir à l’infinitif ?
L’emploi du participe passé devant les verbes faire, laisser, devoir, vouloir, pouvoir à l’infinitif : on n’accorde pas. Par exemple : « la jupe que j’ai fait recoudre » et non pas « la jupe que j’ai faite recoudre ». C’est une faute qu’on fait régulièrement à l’oral. C’est pareil pour « la jupe que j’ai laissé recoudre », « la jupe que j’ai dû recoudre », « que j’ai voulu recoudre », « que j’ai pu recoudre ».
Comment s’accorde le participe passé des verbes pronominaux ?
L’accord du participe passé avec les verbes pronominaux. Les verbes pronominaux sont ceux devant lesquels il y a le pronom réfléchi « se ». On accorde le participe passé avec le pronom réfléchi quand il est COD. Par exemple : « elle s’est vue dans le miroir ». Elle a vu qui ? Elle-même : « se ». Donc on accorde. Attention : si le pronom réfléchi est COI, on n’accorde pas : « elle s’est mordu la langue ». Elle a mordu quoi ? La langue. Le COD, c’est la langue. À qui ? À elle-même. « Se » représente le COI et donc on n’accorde pas le participe passé.
En revanche, on accorde le participe passé avec le sujet quand il s’agit de verbes essentiellement pronominaux ou de verbes pronominaux de sens passif : « elle s’est souvenue de toi ». Il s’agit d’un verbe essentiellement pronominal, c’est-à-dire qu’on ne dit pas « souvenir » ni « enfuir ». On dit « s’enfuir », « se souvenir ». On accordera cette fois-ci avec le sujet « elle ».
Comment accorde-t-on les verbes pronominaux de sens passif ?
Les verbes pronominaux de sens passif : « les pommes se sont bien vendues ». On accorde « vendu » avec le sujet « les pommes ». On dit que c’est de sens passif parce que les pommes ne font pas l’action de vendre : elles sont vendues.
Comment accorde-t-on le participe passé employé avec un verbe impersonnel ?
Le participe passé employé avec un verbe impersonnel comme « il faut » : « il faut » n’est personne, dont on dit que « il » est impersonnel, « falloir » est impersonnel. On n’accorde pas. On écrit « les pommes qu’il a fallu jeter », même si « que » est COD féminin pluriel puisqu’il reprend les pommes.