Le champ lexical
Comme son nom l’indique, l’adjectif « lexical » renvoie au lexique, c’est-à-dire, au vocabulaire, donc dans ce cours on va s’intéresser aux mots.
I. Définition
Le champ lexical est l’ensemble des mots qui se rapportent à un même thème. Par exemple, si on regroupe les mots « champignons, feuilles, arbres, écureuils, promenades », on construit le champ lexical de la forêt. Si à l’inverse on veut construire le champ lexical de l’école, on va dire « pupitre, enseignants, sonneries, récréation », tous les mots qui se rapportent à cette même notion de l’école.
II. Construction
Le champ lexical se construit à partir de noms, de verbes, d’adjectifs et de adverbes, ainsi on emploie toutes les classes grammaticales de mots pour construire un champ lexical.
Exemple de « la ruse »
Pour développer ce champ lexical, tout d’abord il y a des noms, tels que « la ruse, la feinte, la tromperie ». Il y a des verbes « ruser, feindre, tromper », et des adjectifs, le fait d’être « rusé », d’être « trompeur ». On aussi des adverbes : « trompeusement ».
Ceci montre bien que lorsqu’on emploi des mots qui se rapportent à un même thème, on travaille sur les synonymes. Dans les écrits, pour montrer une richesse de vocabulaire, on peut trouver le plus de synonymes possibles. Des synonymes des noms, par exemple « la feinte, un stratagème, un subterfuge, une astuce ». Ceux-ci peuvent être des synonymes de « ruse » et tous ces mots entrent dans le champ lexical de la ruse. Les verbes « leurrer, berner, duper, tromper » sont tous des synonymes du verbe « ruser ».
On doit aussi se poser la question : donne-t-on un sens positif ou négatif au fait de « ruser » ?
Lorsqu’on se pose la question, on voit qu’on ne va pas employer le même type de vocabulaire. Par exemple, si on veut employer des adjectifs plutôt positifs, on peut dire que la personne qui est « rusée » est « habile, ingénieuse, adroite, astucieuse, maline, subtile ou futée ». Tous ces termes sont plutôt positifs et en cela on envisage la ruse d’un point de vue qui est positif. Par contre, d’autres mots peuvent donner du sens négatif à la ruse, si par exemple je dis que mon personnage est « sournois » ou alors que « c’est un fourbe, qu’il est insidieux, qu’il est perfide ou fallacieux ».
D’un côté la ruse est vue comme quelque chose de positif et de l’autre, de négatif. Si, par exemple un héros est extrêmement rusé, malin, on emploie un vocabulaire positif. Si on veut parler d’un malfrat, d’un personnage qui est dans la catégorie des méchants, on emploie plutôt des adjectifs négatifs.