Le silence a-t-il un sens ? - Définitions préalables
Langage :
- Au sens large : Tous systèmes de signes pouvant servir de moyen de communication.
- Au sens resserré : expression verbale de la pensée humaine, faculté de mettre en œuvre des langues.
Signes : présentation sensible d’une chose en l’absence de cette chose. Exemple : la fumée est le signe du feu. Les mots sont des signes codifiés, ils correspondent à une règle instituée, convenue dans une langue donnée.
Langue : ensemble de signes codifiés dans une société donnée.
Parole : Mise en œuvre individuelle d’une langue.
Discours : assemblage de parole formant un sens car respectant la grammaire et la logique pour produire de la signification.
Signification : ce qui se produit dans le discours en transmettant des idées, une intelligibilité.
Communication : transmission d’un message compréhensible à quelqu’un qui à son tour pourra lui transmettre un autre message (interlocution, compréhension mutuelle).
Le silence a-t-il un sens ? - Introduction
Pertinence du sujet
Problème et plan
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I. Le silence ne peut pas avoir de sens : il est absence de signes, donc en dehors du langage et de la pensée
a) La nature est silencieuse (Descartes)
b) Il n’y a pas de signification objective sans discours articulé (Hegel)
c) C’est la valeur différentielle des signes linguistiques qui fait sens (Saussure)
d) La pensée est un dialogue de l’être avec elle-même (Platon)
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II. le silence peut bien être un signe qui fait sens, là où le discours articulé ne peut pas tout exprimer
a) Le silence relève aussi d’une codification : il est censé être compris
b) Le silence peut ne pas être codifié : il exprime la subjectivité
=> Le silence gênant et ambigu
=> L’inexprimable de l’intériorité (Bergson)
=> Le silence comme œuvre (Merleau-Ponty)
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III. Le silence peut avoir UN sens, celui de la participation du discours vrai, au même titre qu’un signe linguistique
a) Parler n’est pas forcément dire quelque chose
b) L’éloquence du silence dans le dialogue réussi (F. Jacques)
c) Le silence à la parole de la parole
A. Gide : “De combien de silence déjà savait s’envelopper notre amour.”