Théâtre tragique : continuité et renouvellement
Le théâtre tragique s’est développé sur trois grandes périodes. Ces périodes sont étroitement liées les unes aux autres, à savoir que chaque période s’est construite en s’inspirant de la précédente et en la renouvelant.
I. L’Antiquité (Ve siècle avant J.C.) : naissance de la tragédie en Grèce
Trois grands auteurs : Eschyle, Sophocle et Euripide.
Ces tragédies grecques étaient représentées lors de fêtes religieuses dédiées au dieu Dionysos, à l’occasion d’un concours annuel où chaque auteur devait présenter une trilogie de tragédie et une comédie. Le principal sujet d’inspiration est la mythologie grecque et les récits liés à la Guerre de Troie. De l’Antiquité à la Renaissance, la tragédie est un genre délaissé, moribond.
II. Renaissance et classicisme
XVIe siècle
À l’époque de la Renaissance et du classicisme, au XVIe siècle, apparaît le drame de Shakespeare. Shakespeare n’écrit pas à proprement pas parlé des tragédies, mais des pièces à l’intrigue tragique qui mettent en scène des personnages royaux et historiques.
XVIIe siècle
Racine et Corneille créent le genre de la tragédie classique française, qui est extrêmement codifiée. Les pièces doivent être écrites en alexandrins, mais elles doivent aussi comporter cinq actes et doivent respecter la règle des trois unités (unité de temps, unité de lieu, unité d’action). Elles doivent également respecter la bienséance, elle ne doit pas choquer le spectateur. Il n’y a donc pas de mort ou de sang sur scène. Les thèmes abordés par Racine et Corneille s’inspirent de la mythologie grecque et de l’Histoire romaine.
III. La période contemporaine (XXe-XXIe siècles)
Elle représente un nouvel essor de la tragédie qui évoque la violence des guerres et la folie des hommes.
Cela se traduit sous deux formes :
– Les réécritures qui permettent de rendre plus actuel des sujets de pièces anciennes. Exemple : Anouilh, Cocteau, Giraudoux, Jarry.
– Les mises en scènes modernes qui apportent une réflexion nouvelle, dessinée à faire réfléchir le spectateur sur des enjeux contemporains à partir de pièces pourtant vieilles de 2 500 ans. Exemple : Brecht.