L'écriture narrative

I. Le b.a.-ba du récit narratif

 

– Le narrateur est interne ou externe : le sujet ou la consigne met sur la voie. Selon que le narrateur est interne ou externe, le récit est à la première ou à la troisième personne.

– Le cadre spatio-temporel : il faut faire attention aux anachronismes. Par exemple : si le récit se situe au XIXe siècle, il n’y a pas de téléphone.

– Les paragraphes : le récit doit être structuré en paragraphes correspondant aux étapes du schéma narratif : situation initiale, élément perturbateur, péripéties, dénouement, situation finale.

– Les passages descriptifs / explicatifs / argumentatifs / paroles rapportées (dialogue ou discours indirect) à insérer dans le récit.

 

II. Comment enrichir son récit ?

 

– Jouer avec la chronologie des événements : changer l’ordre début / milieu / fin. Exemple : faire un début in medias res, il s’agit de commencer le récit au milieu d’une action puis de donner ensuite au lecteur les clefs de compréhension du récit. Il est possible de faire des retours en arrière ou au contraire des anticipations, sur lesquelles il faut revenir plus tard pour expliquer.

– Jouer avec le rythme de la narration : il peut y avoir des ellipses, des sommaires, un ralenti, une scène ou une pause. Une ellipse est une partie de l’histoire qui crée du silence et du suspens. Les sommaires sont des résumés, où celui qui écrit passe très vite sur un élément qu‘il juge de moindre importance. Au contraire, un ralenti comporte de nombreux détails parce que celui qui écrit considère tel passage comme étant particulièrement important. Écrire une scène consiste à rédiger un passage comme si la scène se jouait en temps réel. Une pause, quant à elle, sert à introduire, dans la narration un portrait, un commentaire, une description.

– Insérer des commentaires du narrateur : sans en abuser. Il est possible de les faire à la manière de Stendhal dans La Chartreuse de Parme : « Nous savons que notre héros était fort peu héros à ce moment ».

– Varier les points de vue du narrateur : interne / externe / omniscient. Avec le point de vue interne, le narrateur raconte les événements à travers un personnage. Avec le point de vue externe, le narrateur est un témoin extérieur de la scène. Avec le point de vue omniscient, le narrateur connaît tout, il connaît toutes les pensées de tous les personnages.

 

III. Récit d’une expérience personnelle

 

– Écrire le récit à la première personne.

– Employer un embrayeur, un déclencheur du souvenir, comme le fait Proust dans l’épisode de la madeleine, dans A la recherche du temps perdu ou par exemple en écrivant « En trouvant cette vieille photographie, je me revis à l’âge de… ».

– Effectuer des alternances entre le présent de l’écriture et le passé de la narration.

– Introduire des passages d’introspection : faire part au lecteur de ses émotions / sensations / réflexions.

– Conclusion : il est bon de conclure par une prise de recul, c’est-à-dire une interprétation, une analyse de l’expérience personnelle qui vient d’être livrée.

Tu veux réviser 2x plus vite ?

Découvre les offres des Bons Profs avec :