Les acteurs liés à la question environnementale

Les acteurs liés à la question environnementale : coopération ou conflit ?

L’activité économique dégrade l’environnement. Nous sommes responsables du réchauffement de la planète, de l’épuisement de certaines ressources naturelles et de la pollution de notre territoire. Il faut apporter de solutions afin que notre mode de production et notre modèle de consommation soient viables dans le temps. Que les pouvoirs publics se saisissent de la question environnementale ne va pas de soi. Cela suppose l’intervention de différents acteurs provenant d’horizons variés qui participent au processus de mise à l’agenda de la protection de l’environnement comme problème public. Autrement dit, différents acteurs vont faire en sorte que la préservation de la planète soit un problème reconnu par un certain nombre d’agents. Cela pourra ensuite faire l’objet d’une réponse de la part des pouvoirs publics.

 

I. Les différents acteurs

 

Les mouvements citoyens

Ce sont des mouvements assez autonomes, dont l’objectif principal est d’influencer l’opinion publique et le pouvoir. On peut citer le mouvement initié par Greta Thunberg de la grève des cours pour les jeunes pour ensuite aller faire des manifestations pour le climat.

 

Les groupes d’intérêts

Ce sont des organisations beaucoup plus structurées et beaucoup plus présentes, dont l’objectif est de faire pression et d’agir sur le pouvoir. Les groupes d’intérêts ont aussi une fonction d’expertise. Ils vont essayer de comprendre de façon plus objective quels sont les enjeux, quels sont les problèmes et d’apporter des solutions. Il y aussi un travail de collaboration avec les entreprises et les pouvoirs publics. Par exemple, l’ONG WWF promeut la protection de la biodiversité dans le monde.

 

Les partis politiques

Depuis l’expérience pionnière de René Dumont qui fût le premier candidat écologiste à l’élection présidentielle en 1974. Il pointait du doigt un système collectiviste à bout de souffle et depuis, l’écologie a fait son chemin au sein des champs politiques français et européen. Aujourd’hui, les élus écologistes sont en mesure de gouverner. Ils siègent au sein de gouvernement, des collectivités territoriales, de régions, de communes. Les élections municipales de 2020 ont permis aux écologistes de pouvoir diriger un certain nombre de grandes métropoles en France et ainsi apporter des solutions au quotidien, comme les pistes cyclables ou le fait de mettre en place du bio dans les cantines scolaires.

 

Les entreprises

Elles doivent se soumettre à la législation environnementale. Mais loin d’être des acteurs passifs, les entreprises peuvent constituer des acteurs qui s’engagent pour l’environnement. C’est le cas des entreprises bien installées qui s’appuient sur cette vague verte. On parle du « business vert », par exemple dans l’agroalimentaire avec le bio (les grandes enseignes proposent davantage de produits bios qu’auparavant). Des petites et moyennes entreprises ont aussi comme principal objectif de porter des actions et de trouver des solutions afin de réduire notre impact environnemental, comme les produits cosmétiques et les produits d’entretien écologiques, etc.

 

Les médias

Ils constituent à la fois un relais pour diffuser et faire circuler toute cette information dans ce processus de mise à l’agenda. Il y a également un journalisme plus engagé, avec des reportages, des enquêtes de terrain, de façon à faire réfléchir les téléspectateurs, les auditeurs, les lecteurs, sur les problématiques liées à l’environnement.

 

II. Des logiques de coopération et de conflits

 

Préserver l’environnement suppose d’apporter des réponses assez variées sur l’énergie, l’habitat, les transports ou l’alimentation. Les différents acteurs ne s’entendent pas tous forcément sur les solutions à apporter. Si les intérêts entre les acteurs convergent, il y a des logiques de coopération qui se mettent en place. On peut penser par exemple aux entreprises et aux groupes d’intérêts qui vont travailler main dans la main. Certains groupes d’intérêts peuvent faire en sorte que les entreprises changent leur comportement. En retour, des grandes entreprises peuvent financer certaines associations pour que leurs activités de promotion de l’environnement se fassent. Les groupes d’intérêts peuvent influencer les entreprises, les pouvoirs publics dans la prise de décision aussi bien concernant les accords internationaux que dans l’élaboration d’une loi.

Il y a parfois des divergences de point de vue et d’intérêts et il y a des conflits :

  L’utilisation du nucléaire comme source d’énergie fait débat. Certains partis politiques, des entreprises du secteur comme Areva, défendent l’utilisation du nucléaire comme source d’énergie. Cela n’émet pas de CO2 et participe à l’indépendance énergétique de la France. Mais d’un autre côté, d’autres partis politiques ou des groupes d’intérêts, par exemple, des associations qui protègent l’environnement, s’y opposent car ils pointent du doigt la dangerosité et sa non-viabilité dans le temps.

– L’utilisation des pesticides. Les agriculteurs qui en sont dépendants ainsi que les lobbies de producteurs de pesticides défendent leur utilisation à des fins agricoles tandis que certains partis politiques et certaines associations environnementales s’y opposent car cela provoque des dangers pour la biodiversité et pour la santé.

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