L’impact des activités humaines sur l’environnement et les écosystèmes
Quelques risques associés au bouleversement climatique
Nous sommes actuellement témoins d’un bouleversement du climat. On parle d’un réchauffement de l’ensemble de la planète mais aussi d’ouragans, de tempêtes, de sécheresses, de vagues de froid, etc., qui vont arriver de plus en plus fréquemment dans les années à venir.
La température a augmenté d’environ 1°C depuis le XIXe siècle et on sait qu’elle va continuer à augmenter d’ici 2100 d’au moins 1°C et jusqu’à 6°C. Cela peut avoir les deux conséquences suivantes.
I. Augmentation du niveau de la mer
Le niveau de la mer va augmenter car toutes les glaces à la surface de la Terre vont fondre et il y aura davantage d’eau dans les océans. On considère qu’il n’y aura plus aucun glacier d’ici 2100 à cause de ce réchauffement. Ce niveau de la mer a déjà augmenté d’environ 18 cm depuis les années 1870 et d’ici 2100, il pourrait augmenter de 70 cm en moyenne.
Cette augmentation présente un danger de submersion : l’eau va gagner sur la terre et certaines régions du monde vont être inondées. Par exemple, dans le cas du delta du Nil en Égypte, selon les différents scénarios, l’eau va submerger des terres fertiles très peuplées. Il y aura donc une réduction de la surface de l’Égypte et des populations vont devoir se déplacer pour aller vivre ailleurs, ce qui aura des conséquences économiques et humaines.
La qualité de l’eau va également se dégrader. L’océan absorbe le CO2 et comme il y en a de plus en plus dans l’atmosphère, l’eau sera de plus en plus acide. Cela posera des problèmes de santé publique : l’accès à l’eau potable sera plus difficile ce qui peut engendrer des conflits à l’échelle mondiale.
II. Amplification des phénomènes climatiques extrêmes
Les phénomènes climatiques extrêmes, notamment les ouragans, les sécheresses, etc., devraient être de plus en plus fréquents et dangereux pour les populations humaines et toutes les espèces vivantes. Cela aura également un impact sur l’activité agricole. Les terres seront détériorées par ces phénomènes et donc la production agricole va diminuer puisque les cultures seront dégradées. Il pourrait donc y avoir des famines et cela pourra générer des conflits à l’échelle mondiale.
Bilan
Ces bouleversements climatiques liés à un réchauffement important et inévitable de la planète vont avoir un impact inéluctable sur la population humaine et l’ensemble de la biodiversité. Si on ne peut pas empêcher ce réchauffement à l’heure actuelle, on peut essayer de le limiter car moins la température augmentera, moins les conséquences seront graves.
L'impact des activités humaines sur les écosystèmes : échelles locale et globale
Prenons l’exemple des couverts forestiers à certains endroits du monde, à l’échelle locale (notamment en France) et à l’échelle du monde.
I. Histoire du couvert forestier en France
En France, pendant l’Antiquité, le premier qui décrit la forêt primaire (forêt jamais touchée par l’Homme) est Jules César dans son récit de la guerre des Gaules. Il appelle cette forêt qui recouvre tout le nord de l’Europe, la forêt hercynienne. Au cours de l’histoire, cette forêt va être grignotée par l’activité humaine.
À l’époque médiévale, comme le montre le pilier des Nautes (ci-dessus) où l’on voit le dieu celtique Ésus en train de couper un arbre, on continue de déforester le couvert forestier, notamment par l’agriculture qui se développe. On assiste avec une certaine efficacité à la disparition du couvert forestier.
C’est à l’époque moderne, au XVIIe et surtout au XVIIIe siècle que l’on commence à s’inquiéter du couvert forestier qui n’atteint plus que 15 % de sa taille initiale. Sous Napoléon III sont mis en place des plans nationaux de reforestation territoriale. En 1946 est créé le Fonds forestier national avec une certaine efficacité puisqu’en un demi-siècle, le couvert forestier français a doublé.
II. Bornéo : une déforestation actuelle
L’île de Bornéo, en Indonésie est un cas actuel de déforestation. Cette île, plus grande que la France, a perdu en quelques décennies 30 % de sa forêt primaire. L’agriculture et notamment la culture de l’huile de palme est principalement responsable. On abat les arbres ou on incendie certaines parties de la forêt pour planter le palmier à huile.
L’orang-outan de Bornéo est le porte drapeau de cette biodiversité en péril. Il n’a plus d’écosystème où vivre et est en train de disparaître. C’est aussi le cas de millions d’autres espèces.
III. Les forêts dans le monde
Dans le monde entre 1990 et 2005, les résultats sont inégaux. Pour l’UE, on compte + 1,2 % de forêts replantées. Sur le continent africain, c’est 9 % de forêt en moins. L’Amérique centrale est la zone la plus touchée avec 19 % de taux de déforestation.
Conclusion
Les problèmes locaux et leur résolution n’ont pas toujours d’impacts au niveau mondial puisque globalement la Terre est en train de perdre ses forêts. C’est un problème important car 80 % de la biodiversité terrestre se trouve dans ces forêts, et c’est à peu près 1 milliard d’êtres humains qui dépendent aussi de ces écosystèmes.
Satisfaire nos besoins de façon raisonnée
Tout être humain a besoin de pouvoir se nourrir, se loger, se déplacer et de communiquer. Avec 7,7 milliards d’êtres humains, l’espèce humaine fait aujourd’hui face à un enjeu majeur qui est de pouvoir consommer les ressources qu’offre la Terre mais sans les épuiser.
I. Une exploitation des ressources naturelles
Pour se nourrir, l’Homme fait des élevages, des cultures et de la pêche. Pour construire, l’Homme exploite les sous-sols pour récupérer les matériaux pour construire des bâtiments, voire exploite des forêts pour extraire le bois.
Enfin, l’Homme a des besoins énergétiques pour lesquels il puise dans les ressources de pétrole, de gaz, de charbon, voire dans d’autres énergies comme l’éolien (vent) et le solaire.
II. L’exploitation d’une ressource renouvelable
Une énergie renouvelable est une énergie que l’on consomme et qui va pouvoir se renouveler au moins aussi vite que cette consommation. Par exemple, les énergies solaire ou éolienne sont potentiellement infinies. D’autres ressources comme l’eau sont en théorie renouvelables et infinies, encore faut-il qu’il n’y ait pas une pollution massive de ce type de ressources.
En ce qui concerne les ressources halieutiques, c’est-à-dire marines, l’Homme surconsomme, surpêche, et la capacité des écosystèmes à se reconstituer n’est pas suffisante. En ce sens, l’exploitation n’est pas raisonnée.
III. L’exploitation d’une ressource non-renouvelable
Au contraire, les énergies dites non-renouvelables ont des stocks finis, comme le gaz, le pétrole et le charbon. Ces stocks ont mis des millions d’années à se constituer, donc étant donné la rapidité de l’exploitation de l’Homme, ces stocks vont être épuisés d’ici les prochains siècles.
Conclusion
Avec 7,7 milliards d’êtres humains sur Terre, l’Homme est face à un enjeu majeur qui est d’exploiter ces différentes ressources de manière raisonnée et avec parcimonie.