L'ironie

L’ironie est une figure de pensée qui consiste à dire une chose et à sous-entendre une autre chose. Quand quelqu’un sous-entend le contraire de ce qu’il dit, c’est un cas particulier d’ironie appelé l’antiphrase.

Toute la difficulté consiste à repérer qu’un texte est ironique quand il l’est. L’auteur affirme quelque chose, le lecteur doit comprendre qu’en affirmant cette chose l’auteur sous-entend autre chose. Il faut repérer les marques disséminées dans son texte pour comprendre qu’il est ironique.

 

I. Repérer les marques de l’ironie

 

Pour appréhender les marques de l’ironie, il est possible de partir d’un exemple de la vie courante : si une amie dit « Ton pull est magnifique », il est possible de repérer de l’ironie dans son discours.

Cet exemple montre qu’une des marques les plus courantes de l’ironie est l’exagération. L’auteur emploie des figures hyperboliques, d’exagération. Il en dit tellement qu’il est possible de comprendre qu’il n’est pas sincère.

Comme marque de l’ironie, il y aussi le procédé de l’absurde : l’auteur se distingue de son propre énoncé en montrant que celui-ci est absurde. Exemple : si une amie dit « Tu as eu raison de mettre ce pull alors qu’il fait 40°C dehors ». L’amie se moque parce qu’elle montre que son propre énoncé est absurde.

Il y a aussi des cas où l’énoncé produit est un énoncé choquant pour le lecteur. Par exemple : « Cette guerre, c’était un beau massacre ». Le terme « beau » est ironique puisque c’est choquant de trouver un caractère esthétique au massacre de plusieurs milliers de personnes.

Ce sont autant de marques qui peuvent figurer dans un texte et qui montrent que ce texte n’est pas à prendre au premier degré, mais qu’il est en réalité ironique.

 

II. Savoir interpréter l’ironie

 

Après avoir repérer l’ironie dans un texte, il faut savoir l’interpréter. Voici trois pistes pour interpréter :

– Faire réfléchir : L’ironie est une figure de pensée qui fait réfléchir le lecteur.

– Se moquer pour dénoncer : L’ironie est une figure qui sert à se moquer des travers de la société en général. Lorsqu’un auteur se moque d’un personnage, il se moque parce que personnage représente un travers de la société qu’il essaie de dénoncer.

– Complicité : Dénoncer en complicité avec le lecteur. L’ironie introduit un rapport complice entre lecteur et auteur, puisque le lecteur comprend l’ironie de l’auteur et va se moquer avec lui du personnage ou de l’institution dénoncée. Parfois, le lecteur est amené à se moquer de lui-même grâce à l’ironie d’un texte.

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