Mers et océans : au cœur de la mondialisation
Ce cours du chapitre Mers et océans, vecteurs essentiels de la mondialisation aborde les vecteurs essentiels de celle-ci. D’abord, il aborde l’exploitation des océans avec les ressources disponibles et la circulation. Ensuite, il traite de l’appropriation et de la préservation de ces espaces.
Mers et océans, au cœur de la mondialisation : ce que tu vas réviser
I. Mers et océans : vecteurs de la mondialisation
Pourquoi les mers et océans sont importants dans la mondialisation ?
A. Les océans au cœur de la mondialisation
La mondialisation, définie comme la mise en relation des territoires par des flux d’échanges, entraîne l’exploitation des océans comme une mondialisation qui irait de plus en plus loin, qui ne se contenterait plus des espaces continentaux. Elle se traduirait ainsi par une conquête des océans, par les échanges, par l’intensification de l’exploitation de leurs richesses et la circulation des hommes. Aujourd’hui les océans sont au cœur de la mondialisation.
90 % des échanges commerciaux se font par voie océanique ce qui rend compte de l’importance considérable du point de vue économique. Les conteneurs et les porte-conteneurs sont deux symboles de la mondialisation puisqu’ils sont les moyens par lesquels ces quantités considérables de produits sont échangés dans le monde.
B. Les mers et les océans, entre ressources et espaces de circulation
Les ressources exploitables dans ces océans sont nombreuses. D’abord les ressources halieutiques c’est-à-dire les ressources de la pêche, pratiquée à grande échelle dans les mers et océans. Ensuite les ressources en hydrocarbures avec les gisements offshore qui sont en général assez peu éloignés des espaces continentaux. On peut aussi mentionner les métaux rares, les terres rares, les nodules polymétalliques qui sont des ressources cruciales pour la haute technologie et peuvent être également exploitées dans les espaces océaniques.
Les mers et océans sont aussi des espaces de circulation car la planète est sillonnée par ces grandes routes maritimes, d’où l’importance des points de passages stratégiques comme le détroit de Malacca et qui est le point de passage le plus important que les navires de commerce utilisent dans le monde. Il y a aussi le détroit de Gibraltar mais aussi les canaux transocéaniques comme celui de Suez, ou de Panama qui facilitent la circulation maritime.
C. Les réseaux et flux d’informations
L’intégration des océans dans la mondialisation entraîne des formes d’intégration des territoires dans la mondialisation.
Sur cette première carte des réseaux sous-marins qui permettent les flux d’informations et de capitaux, certains territoires sont privilégiés. Les littoraux des territoires du nord sont bien câblés. Il y a donc une forme d’intégration par les flux des espaces marins.
Cette mise en valeur des espaces océanique a permis l’émergence d’interfaces maritimes (deuxième carte) qui portent des ports d’importance internationale. Ils sont devenus majeurs aujourd’hui dans la géographie mondiale et ces interfaces maritimes sont des lieux privilégiés de la mondialisation.
II. Appropriation et préservation
A. Appropriation par la puissance maritime
Ces espaces peuvent être appropriés par des puissances commerciales ou militaires. La mondialisation a été favorisée par les grandes thalassocraties, c’est-à-dire des États ou des cités marchandes qui possèdent des marines très puissantes et qui ont conquis les mers et les territoires d’outre-mer. Parmi eux, le Royaume-Uni au XIXe siècle et, au XXe siècle, les États-Unis eurent une place prépondérante. De nos jours, la Chine est candidate à ce titre même si elle a également des ambitions continentales avec son projet de route de la soie.
La projection militaire des grands États sur les océans est fondamentale. Les États-Unis sont dans une position dominante puisque les trois quarts des porte-avions en circulation dans le monde sont américains. Ces forces militaires présentes sur les océans servent notamment à la surveillance de la sécurité des océans face à des problèmes comme la piraterie ou les trafics interdits (drogues par exemple).
B. Une compétition pour l’appropriation des espaces
De cette convoitise des espaces résulte une compétition entre les acteurs pour l’appropriation. À qui ces océans appartiennent-ils ? Lorsque le droit international a commencé à se former au XVIIe siècle, on partait du principe de la libre circulation sur les océans comme s’ils étaient neutres. Il a fallu statuer sur la question et depuis la conférence de l’ONU à Montego Bay en 1982, on a déterminé des Zones Économiques Exclusives (ZEE).
Les ZEE sont des zones extrêmement étendues de plus de 200 miles marins ce qui représente 360 kilomètres de rayon, qui appartiennent au territoire attenant. L’appétit des grandes puissances est tel pour ces espaces océaniques que ces ZEE sont souvent contestées, disputées et discutées. Toutefois, la question des territoires inappropriés se posent également. Par exemple, l’Arctique se trouve dans les eaux internationales mais ses ressources potentielles en hydrocarbures intéressent des États riverains.
C. La question environnementale
Comment la mondialisation peut-elle fragiliser les mers et océans ?
Les océans sont menacés par la pollution, notamment par la pollution du plastique, comme le montre le sixième continent avec ses agglomérations de plastique très polluants et néfastes à la biodiversité. C’est aussi le rôle des grands États, notamment par leurs puissances maritimes, de veiller à la préservation des intérêts environnementaux des océans et des mers.
Conclusion
Finalement, cette question des mers et des océans est présente durant tout le long de l’année en histoire et géographie car elle est déterminante, notamment pour comprendre l’organisation des espaces terrestres qui sont tous plus ou moins dépendants des espaces maritimes.
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