Nietzsche - La généalogie de la morale
Opinion commune sur la morale : elle est éternelle, naturelle, inscrite dans le ciel des Idées.
Nietzsche : la morale a une histoire.
La question nietzschéenne : quelle est la valeur de nos valeurs ?
Une méthode : la généalogie.
Pureté rationelle apparente = l’affect cache ce que le généalogiste doit débusquer.
Texte : Généalogie de la morale (1888).
I. La morale de l’Antiquité
La morale chrétienne s’est imposée au terme d’un combat contre un autre système de valeurs : les valeurs de l’Antiquité versus les valeurs aristocratiques.
Valeurs chrétiennes : BIEN/MAL.
Valeurs aristocratiques : BON/MAUVAIS.
= RENVERSEMENT DES VALEURS
II. Le ressentiment des esclaves
BON : « BONUS » => « DUONUS » => le fort.
MAUVAIS : « SCHLECHT » => « SCHLICHT » => le commun, le populacier, l’esclave.
Cette dichotomie du bon et du mauvais entraîne la jalousie des faibles.
« Le soulèvement des esclaves dans la morale commence lorsque le ressentiment devient lui-même créateur et engendre des valeurs : le ressentiment de ces êtres à qui la réaction véritable, celle de l’action, est interdite, et que seule une vengeance imaginaire peut indemniser » ? (Généalogie de la morale, § 10)
Vengeance des faibles :
=> faire de « nécessité vertu »
=> vont faire passer une contrainte pour une obligation. Différence contrainte/obligation.
Différence contrainte/obligation :
CONTRAINTE |
OBLIGATION |
Faiblesse |
Bonté |
Bassesse |
Humilité |
Soumission |
Obéissance |
Lâcheté |
Patience |
Ne pas pouvoir se venger |
Ne pas vouloir se venger |
Le libre-arbitre : une invention des faibles qui vise à responsabiliser les individus.
III. La « valeur » de la morale chrétienne
Un critère : la vie.
Chose bonne : favorise la vie.
Chose mauvaise : entrave la vie.
Vers une morale : « par-delà le bien et le mal » ?