La question de grammaire (roman)

La négation

I. Négation totale

 

Elle porte sur la proposition entière. Elle se forme avec l’adverbe « ne » + « pas, plus, point, guère, etc.» Exemple : « Il ne fume plus ». Il y a un avant et un après et la rupture avec un avant.

 

II. Négation partielle

 

Elle porte sur une partie de la proposition. Elle se forme avec l’adverbe « ne » + « personne, rien, aucun, etc. »  Exemple : « Il n’a lu aucun livre de Flaubert ». La négation partielle est formée avec « n’ » et le déterminant « aucun ».

Attention à la place de la négation, en général, l’adverbe « ne » se situe avant le verbe et le deuxième terme négatif après le verbe, mais ce n’est pas toujours le cas. Exemple : « Jamais Paris ne lui avait semblé si beau » (Flaubert). Ici, le terme négatif « jamais » se place en début de phrase.

Attention avec les articles « du, de la, des » qui deviennent « de » à la forme négative. Exemple : « Il reprend du gâteau » => « Il ne reprend pas de gâteau.»

 

III. Négation restrictive/exceptive

 

C’est une négation en « ne … que ». On peut la remplacer par « seulement » ou « uniquement ». Exemple : « Il n’apercevait, dans l’avenir, qu’une interminable série d’années toutes pleines d’amour » (Flaubert). On peut la remplacer par : « Il apercevait, dans l’avenir, seulement une interminable série d’années toutes pleines d’amour ».

 

IV. Cas particuliers

 

– « Ne … ni … ni » : quand on emploie « ni » on doit toujours le répéter. Exemple : « Il n’aime ni Balzac ni Zola ».

– « Ne » explétif (facultatif) : on le trouve davantage dans le langage soutenu. Exemple : « Je crains qu’il (ne) vienne ».

– « Ne » seul : il peut s’employer seul après certains verbes ou après un « si ». Exemple dans le système hypothétique : « Si le grain ne meurt », Gide.

Subordonnées conjonctives en fonction de CC

Le complément circonstanciel est déplaçable et supprimable dans la phrase. Les subordonnées conjonctives introduisent différentes circonstances :

 

I. Temps

 

– Simultanéité : avec les conjonction « quand, lorsque, pendant que, etc. » Exemple, dans : « Elle s’en va dès que l’aube pointe », il est possible de la remplacer par un GN : « Elle s’en va dès l’aube ». Cela nous indique que c’est bien une conjonctive.

– Antériorité : avec la locution conjonctive « avant que + subj ». Exemple : « Préviens-moi avant que tu partes ». L’action n’est pas encore réalisée, ainsi il faut utiliser le subjonctif.

– Postériorité : avec la locution conjonctive « après que + ind ». Exemple : « Je rentrerai après que la nuit sera tombée ». L’action a été réalisée, ainsi il faut utiliser l’indicatif.

 

II. Cause

 

La cause est introduite par « parce que, puisque, comme, etc. » Exemple : « Comme il est tard, je vais rentrer. »

 

III. Conséquence

 

La conséquence est introduite par « de sorte que, si bien que, etc. » Exemple : « Il est gentil, si bien qu’on l’adore ».

 

IV. But

 

Le but est introduit par « afin que, pour que, de peur que, de crainte que + subj ». Exemple : « Je te conseille de t’entraîner afin que tu maîtrises la leçon. »

 

V. Hypothèse ou condition

 

L’hypothèse ou la condition sont introduites par « si + ind », « à condition que, en supposant que, à moins que + subj ». Exemple avec le système hypothétique et la concordance des temps : « Si tu veux, on pourra réviser ensemble. »

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