Méthodologie de l’oral de français

5 conseils pour l'oral de français

Lecture expressive et mémorisation

Le jour de l’oral de français au Bac, il faut lire le texte. Il est demandé que cette lecture soit expressive, c’est-à-dire qu’il faut lire avec un ton adapté au texte. L’objectif est de donner vie au texte.

 

Lecture expressive

Il est nécessaire d’accorder une attention au rythme. Pour cela, il faut repérer les marques de métrique en poésie ou de ponctuation en prose. La pause de la virgule est brève, la pause pour les points-virgules et les points est plus longue.

Il faut aussi repérer les émotions ressenties par les personnages puis celles du lecteur. Il s’agit de repérer le registre (comique, ironique, pathétique, etc.) afin de mettre le ton.

 

Mémorisation

Il est nécessaire de connaître des vers, des citations, des répliques brèves, par cœur. Pour les mémoriser, il faut se fier au type de mémoire : si elle est auditive, répéter les phrases à voix haute ; si elle est visuelle, faire une carte mentale ou écrire plusieurs fois les phrases.

 

Cas de la poésie

En poésie et en présence de vers, il faut faire attention aux -e muets. Les -e muets concernent tous les mots finissants par un -e. En fin de vers, le -e muet ne se dit pas. Dans le vers, il se prononce lorsqu’il est placé devant une consonne qui est la première lettre du mot suivant.

« Mignonne allons voir si la rose » : le -e final de « mignonne » ne se prononce pas car il est suivi d’une voyelle au mot suivant « allons ». Il y a donc une liaison orale qui se prononce ainsi : «mignonn’allons ».

« La robe de pourpre » : le -e final de « robe » se prononce car il est suivi d’une consonne au mot « de ».

De plus, il y a une pause, une césure dans chaque vers, entre les hémistiches (les deux parties qui composent un vers). Dans les alexandrins, la césure est milieu : il y a six syllabes dans chaque partie de vers. Dans les autres vers, décasyllabes, octosyllabes, la césure n’est pas fixe.

Il faut augmenter le volume de la voix sur certains passages et varier les intonations.

« Mignonne », l’intonation monte à partir de la 2e syllabe, car il s’agit d’une adresse directe du poète pour la femme aimée. « allons voir si la rose », l’intonation redescend sur le reste de la phrase. Dans ce vers, la césure se trouve après « Mignonne ». « Qui ce matin/avait éclose », l’intonation monte sur « qui ce matin » et redescend sur « avait éclose ». Le ton de lecture pressenti est doux car il s’agit d’une invitation amoureuse.

 

Conseils pour améliorer la lecture expressive

– Lire à voix haute, debout.

– Lire à voix haute en classe lorsque le professeur le propose.

– Varier les intentions de lecture, s’amuser à lire avec un ton opposé à l’intention du texte. Par exemple, lire de manière douce la tirade d’un personnage en colère.

– Ne pas oublier que plus le sens d’un texte est maîtrisé, plus sa lecture est facile.

Le commentaire linéaire à l'oral

I. Définition

 

Le terme linéaire vient du mot ligne. Une progression linéaire est une progression par ligne, en suivant l’ordre du texte.

 

II. Différence commentaire composé/linéaire

 

Le commentaire linéaire est une composition à partir de l’ordre du texte tandis que le commentaire composé se construit autour de plusieurs éléments présents dans le texte, selon un agencement logique et personnel. Un commentaire composé consiste donc à prendre des éléments du texte et de les articuler autour d’un axe de lecture. L’axe de lecture s’apparente à une thématique clé du texte ou de son contexte, comme par exemple un texte romantique. Dans un commentaire linéaire, l’explication se fait en fonction des décisions de l’auteur. Il ne s’agit plus de rechercher de grandes thématiques communes au texte mais d’analyser le texte en fonction de son articulation. Pour construire le plan, il faut suivre le plan du texte.

 

III. Comment s’y prendre le jour J ?

 

Voici quelques pistes pour construire un commentaire linéaire. Ces étapes se réalisent au brouillon.

 

A. Découper le texte

Avant d’en dégager les grandes parties, il faut s’interroger sur le mouvement du texte. Le mouvement du texte correspond à l’articulation des parties et à leurs cohérences internes. Afin de faciliter la découpe du texte, il est conseillé de trouver un titre pour chaque partie, au fur et à mesure. Par exemple, une première partie peut avoir comme titre un dialogue romantique tandis que la deuxième partie peut avoir comme titre un coup de théâtre tragique et la troisième partie une esquisse de réponse.

 

B. Entrer dans le détail du texte

Pour ce faire, vous devez commenter chaque partie du texte, phrase par phrase. Attention, le but de ce travail n’est pas de citer les phrases telles qu’elles sont inscrites dans le texte mais de trouver des paraphrases permettant d’en expliquer le sens. Ce travail permet également de relever le style du texte comme les figures de styles ou les temps des verbes (passé, présent, subjonctif, etc.). Enfin, l’analyse méthodique des phrases doit aussi être l’occasion de relever les références de l’auteur. Il peut s’agir de références à l’Histoire, à la littérature, etc. Ces références ne sont pas forcément explicites dans le texte, il faut donc faire appel à sa culture générale pour déceler les références dissimulées par l’auteur. Ce deuxième temps de préparation au brouillon permet de trouver des éléments argumentaires.

 

En définitif, l’enjeu de ce commentaire linéaire est la compréhension du texte. Il ne s’agit pas d’une interprétation. L’interprétation a lieu dans un commentaire composé. Attention à ne pas se tromper.

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