Le fait divers en littérature

Le fait divers en littérature

Le fait divers a donné lieu à des développements en littérature. Il peut faire l’objet d’une œuvre littéraire, mais c’est assez récent, puisque cela date de la seconde moitié du XXe siècle. Le plus souvent ces faits divers donnent lieu à l’écriture de romans, mais également d’essais qui partent d’un fait divers pour réfléchir à ce qu’est la société. Dans ce cas, on est dans le genre littéraire de l’argumentation.

Histoire littéraire

A. Romans

On peut citer comme exemple François Mauriac qui a écrit Thérèse Desqueyroux après la Seconde Guerre mondiale. Roman dans lequel il raconte l’histoire d’une femme qui va tenter d’empoisonner son mari, parce qu’elle se sent oppressée dans son mariage. Elle a fait un mariage encouragé par sa famille alors qu’elle n’était pas vraiment amoureuse de la personne qu’elle épouse, et donc elle finit par mal vivre toutes les contraintes qu’on lui impose. Elle essaie de se libérer, mais comme elle ne peut pas divorcer, elle décide de laisser son mari s’empoisonner en prenant mal ses médicaments et elle va même faire de fausses ordonnances pour obtenir plus de médicaments pour lui. François Mauriac s’inspire d’un fait réel,  d’un crime et il l’étudie du point de vue de cette femme, en essayant de comprendre ses intentions. Il formule des hypothèses, parce qu’il n’a pas vraiment rencontré cette femme, mais il s’inspire d’un fait divers réel pour créer un roman.

Il y a un autre exemple plus proche de nous : Leïla Slimani écrit Chanson douce, un roman qui a eu du succès à l’étranger comme en France, dans lequel elle raconte l’assassinat d’enfants par une baby-sitter. Elle retrace l’histoire de cette baby-sitter sous forme fictive. Ce n’est pas une enquête mais ce fait divers donne lieu au développement d’un roman.

On peut faire un lien entre le traitement d’un fait divers dans le roman et le genre du roman policier, parce que dans le roman policier on parle aussi d’un crime. Mais le roman policier parle d’un crime imaginaire, fictif, il ne raconte pas une histoire vraie. Les romans policiers sont catégorisés en deux classes :

– le roman policier noir ou sombre : un détective seul mène une enquête difficile.

– le roman policier à énigmes, comme dans les romans d’Agatha Christie, où il y a tout un casse-tête à résoudre avec des supercheries, des déguisements, etc.

B. Essais

On peut aussi mentionner l’essai documentaire. Par exemple, aux États-Unis, Truman Capote, dans les années 1950, raconte un crime dans le roman De sang-froid. Il va enquêter sur le meurtrier, il le rencontre en prison et il écrit son roman.

Parmi les essais (même s’il peut être difficile à lire car il parle d’un fait divers récent et de manière documentaire, donc sans adoucir les choses) il y a Ivan Jablonka, un sociologue qui a écrit un livre sur un crime perpétré il y a moins de dix ans, Laetitia ou la fin des hommes. Il étudie la société, les rapports hommes  femmes à travers ce fait divers. C’est une enquête qu’il a menée auprès des proches des victimes et du meurtrier.

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