Le drame romantique

Au XIXe siècle arrive un nouveau genre théâtral : le drame romantique. Ce type de pièce théâtrale est très lié au mouvement romantique qui est un mouvement littéraire et artistique (musique, peinture, roman, poésie, pièce de théâtre).

 

Période

Le mouvement se développe dès la première moitié du XIXe siècle et au cours du siècle.

 

Définition

– Rupture avec les règles anciennes du théâtre classique : à la différence des comédies et tragédies classiques, le drame romantique ne respecte pas l’unité de temps et de lieu. Il y a donc des changements de décors et l’action peut se dérouler sur plusieurs années.

– Héros marginal : il ne vit pas en marge de la société, mais il est différent des autres personnages. Il se sent différent et souvent le drame romantique tourne autour de cette différence : comment la vit-il ? Qu’implique-t-elle ? Que l’amène-t-elle à faire ou à ne pas faire ?

– Mélange des registres : caractéristique fondamentale du drame romantique. Ils peuvent être :

– tragique : tonalité qui montre la crainte, la peur pour le personnage,

– pathétique : tonalité qui montre la souffrance (le pathos),

– comique : tonalité qui amène le rire, l’humour,

– burlesque : type d’humour plutôt dans la farce (par exemple, une chute, des déguisements).

Ainsi, dans le drame romantique, on rit, on pleure, on a peur pour le personnage, on l’adore et on le déteste. Toutes ces émotions se mêlent et se succèdent, ce qui fait l’originalité du genre.

Ces caractéristiques ont été définies par Victor Hugo dans la préface de la pièce historique Cromwell.

 

Auteurs

Victor Hugo, Ruy Blas : pièce importante du genre, avec un valet qu’on fait passer pour un noble afin de manipuler la reine alors qu’il est sincèrement amoureux d’elle. Cela amène des quiproquos comiques, tragiques et pathétiques.

Alfred de Musset, Lorenzaccio : le héros marginal est Laurent de Médicis, noble bien intégré dans la cour mais qui ne cautionne pas ce qu’il voit se passer dans la cour des Médicis à Florence. Il fomente un assassinat contre quelqu’un de sa famille afin de faire changer les choses.

 

Bonus

Lorenzaccio, en 1952 : par Gérard Philippe, comédien et metteur en scène au moment où Jean Vilar (le véritable metteur en scène de la pièce) était souffrant.

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