Les sociétés face aux risques

Les sociétés face aux risques

I. Des risques variés et croissants

 

A. La définition du risque

Un risque est provoqué par un aléa.

Un aléa, qu’il soit naturel ou technologique, est un phénomène pouvant être dangereux. On ne parle que de risque lorsque cet aléa provoque des dommages sur une population, une société. Un aléa, lorsqu’il n’est pas au contact d’une société, qu’il est dans un espace complètement naturel et sans population, n’est pas un risque.

On dit d’une population qu’elle est vulnérable en fonction de son exposition au risque. Plus une société est exposée à un risque, plus elle est vulnérable. Moins elle est exposée, moins elle est vulnérable.

Une catastrophe est lorsqu’un risque a eu lieu et qu’une population a été confrontée à ce risque.

 

B. De nombreux types de risques

On sépare trois grandes familles de risques :

– Les risques naturels, qui peuvent être des séismes, des tempêtes, des inondations, des ouragans, des cyclones, des éruptions volcaniques.

– Les risques technologiques sont liés à l’activité humaine. Ce peut être des accidents nucléaires, des risques provoqués par le transport de matières dangereuses, par des usines dangereuses, par des explosions d’usines dangereuses. Il y a aussi les risques de rupture d’un barrage.

– Les risques sanitaires concernent la diffusion d’épidémies, de virus.

 

C. Des risques croissants

Tout d’abord, la population augmente de plus en plus, ce qui, mécaniquement, expose de plus en plus d’êtres humains aux risques. Ensuite, les populations se rapprochent des littoraux. Actuellement dans le monde, un habitant sur deux est proche d’un littoral. D’ici la fin du siècle, ce sera plutôt 80 % des habitants. Il y a aussi le phénomène d’urbanisation. Les populations habitent de plus en plus dans des villes, et très souvent, les plus grandes villes se situent au bord des littoraux.

Cela veut dire que l’on a une population de plus en plus nombreuse, de plus en plus concentrée, et de plus en plus située dans des zones où les risques sont les plus importants. Cela explique que la population est de plus en plus confrontée à ces risques.

Le réchauffement climatique (ou le dérèglement climatique) a tendance à accentuer les épisodes climatiques extrêmes (sécheresses, tempêtes). Le nombre de risques naturels augmente : en 2002, on a recensé 599 catastrophes naturelles dans le monde, et en 2017, on en a recensé 1100. Ainsi, les risques augmentent, par l’effet de concentration de la population, mais aussi par les effets du dérèglement climatique.

 

II. Une inégale vulnérabilité

 

A. Des territoires inégalement exposés

Il y a des territoires qui sont, par leurs situations, plus ou moins exposés. Si l’on prend les épisodes climatiques extrêmes (ouragans, cyclones), les zones intertropicales sont les plus exposées à ce type de risques.

Il y a aussi les risques sismiques qui touchent certains endroits tels que la Turquie, l’Italie, ou encore la ceinture de feu dans le Pacifique, exposée aux risques sismiques et volcaniques.

 

B. Risques et développement

La vulnérabilité des populations, sa capacité à faire face aux risques s’explique en grande partie par son niveau de développement. Il est important de noter que la majorité des victimes des catastrophes naturelles, 90 % des victimes sont dans les pays en développement (PED).

En effet, les conséquences ne sont pas les mêmes lorsqu’une catastrophe naturelle se produit dans un pays en développement et dans un pays développé. Dans les pays en développement, ce sont surtout les populations qui sont touchées. En effet, ces États n’ont pas forcément les moyens de prévenir, de gérer les risques et donc n’arrivent pas à faire face, n’arrivent pas à sauver la population. Dans les pays développés, le bilan humain est généralement beaucoup plus faible. Les populations anticipent les catastrophes, et elles peuvent intervenir plus facilement lors des catastrophes. Par contre, dans les pays développés, c’est le bilan matériel qui est beaucoup plus important. En effet, il y a plus d’activités économiques, de constructions, d’infrastructures et donc le coût d’une catastrophe est plus élevé.

 

III. Les enjeux de la gestion des risques

 

A. Gérer les risques

La gestion des risques se fait en trois temps :

– En amont, il faut tout d’abord prévenir le risque, l’anticiper : éviter de construire dans des zones inondables par exemple, prévenir et éduquer les populations, notamment à l’école, ainsi que construire des infrastructures adaptées. On peut penser au cas du Japon qui construit des bâtiments pouvant résister aux secousses sismiques. Il faut, dans la prévention des risques, avoir des systèmes d’alerte. On peut penser, en France, à Météo France qui émet des bulletins d’alerte avant des potentielles catastrophes.

– Il faut agir pendant la catastrophe, c’est-à-dire secourir les populations, pour limiter le nombre des victimes humaines.

– Après le risque, il faut reconstruire mais aussi tirer les leçons des catastrophes afin d’améliorer sa résilience face aux risques.

 

B. Vers une gestion globale des risques

La gestion des risques, et plus particulièrement des risques naturels, ne peut s’envisager qu’au niveau global. En effet, nous l’avons montré, les catastrophes naturelles augmentent et s’expliquent en grande partie avec le dérèglement climatique. Celui-ci étant causé par l’homme, c’est effectivement l’homme qui doit essayer de limiter ce dérèglement climatique pour pouvoir limiter les catastrophes.

On parle d’action globale car elle doit concerner l’ensemble des pays du monde. Des conférences se réunissent régulièrement. En 2015, la COP21 à Paris, a permis à 150 États de signer et de s’engager pour limiter le réchauffement planétaire, pour essayer qu’il ne dépasse pas les 2°C. Cependant, cette gestion globale des risques est compromise. Certains États, tels que les pays européens, la Chine essayent mais les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. D’autres pays ont fait marche arrière, comme les États-Unis, qui se sont retirés de la COP21. Quant aux pays en développement, ils n’ont pas les moyens de se passer d’énergies telles que le charbon, qui sont peu coûteuses mais qui polluent énormément.

 

Conclusion

 

Il y a de nombreux risques et ces risques sont croissants. Il n’existe aucun moyen de supprimer totalement les risques. Les sociétés peuvent faire plus ou moins face à ces risques et limiter le nombre des victimes. Cela dépend du niveau de développement, et donc de la richesse des pays, mais aussi des volontés politiques. Celles-ci ne vont pas toutes dans le même sens pour réduire les risques sur la planète.

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