Le peuplement des milieux par les animaux

Le peuplement des milieux par les animaux

Peupler un milieu c’est occuper l’espace, et un milieu est synonyme d’environnement. Un environnement désigne toutes les conditions physico-chimiques de température et d’humidité qui sont liées aussi aux êtres vivants qui y vivent. La jungle de Bornéo ne présente, par exemple, pas du tout le même environnement qu’un désert de glace en Antarctique. Il y a donc des différences de milieux. Ce cours porte sur les régions tempérées, comme la France, qui ont la particularité d’avoir quatre saisons très marquées : la saison la plus difficile étant l’hiver où les températures sont les plus basses et où la nourriture vient à manquer. Certains animaux vont changer de comportements.

 

I. L’hibernation

 

Ce sont notamment les animaux qui vont hiberner. Par exemple, la marmotte est un rongeur qui vit en haute altitude dans les montagnes, comme le Jura ou les Alpes, et qui possède la capacité d’hiberner. Ainsi, durant la belle saison, printemps et été, la marmotte va passer son temps à manger des herbes mais aussi des insectes et va donc grossir, tant et si bien qu’elle va quasiment doubler son poids. Elle va ainsi faire des réserves de graisse très importantes. À l’arrivée de l’automne et de l’hiver, elle va pouvoir passer 5 à 6 mois dans un terrier en profondeur, un endroit où les températures ne vont pas être trop marquées par les changements de la température extérieure.

De plus, c’est un animal qui vit en collectivité, cela veut donc dire qu’il y aura plusieurs individus qui seront proches les uns des autres, et qui vont pouvoir profiter mutuellement de leur chaleur corporelle. La marmotte va alors passer son temps à dormir. Elle se réveillera quelques fois pour aller uriner mais elle passera 6 mois quasiment sans manger. Au printemps prochain, elle aura perdu effectivement la moitié de son poids. Un nouveau cycle d’hibernation pourra donc recommencer.

 

II. La migration

 

Une autre stratégie utilisée par les animaux pour supporter l’hiver est la migration. Par exemple, la cigogne blanche va passer l’été nichée sur les cheminées d’Alsace, au nord de la France. C’est un véritable prédateur qui aime vivre dans les milieux ouverts : elle chasse des petites grenouilles, poissons, des insectes dans les milieux marécageux ou dans les prairies très ouvertes, ce qui explique le fait qu’elle aime nicher dans les hauteurs. Elle apprécie les températures douces comme il peut y avoir en France en été. Lorsqu’arrive la saison plus difficile de l’hiver, la cigogne, qui a décidé de ne pas changer son régime alimentaire et de rester carnivore, déménage alors à des milliers de kilomètres.

Elle va en Afrique du Nord, où, en hiver, en Tunisie ou au Maroc, les conditions sont à peu près équivalentes à celles de la France en été. La cigogne migre donc afin de trouver toujours les mêmes qualités de nutrition et de température dans son environnement.

 

III. La métamorphose

 

D’autres stratégies existent parmi lesquelles on peut citer la métamorphose. Ce sont principalement les insectes qui utilisent cette technique. En effet, les insectes en hiver sont beaucoup moins présents qu’en été, mais pourtant ils n’ont pas disparu, ils sont toujours là mais sous une autre forme.

 

Par exemple, le papillon de Machaon, sous forme adulte, est présent en été et au printemps dans les jardins et se nourrit principalement de nectar des fleurs. Ce papillon va se reproduire et pondre des œufs qu’il laissera, en règle générale, sur des plants bien particuliers, puisque ses œufs, une fois éclos, donneront naissance à des chenilles qui vont manger ses feuilles. Elles vont passer la belle saison à manger des feuilles et à grossir. Une fois que la chenille aura passé tout son été à manger, elle va se blottir dans un endroit protégé des précipitations sur une branche d’arbre. La chenille va alors faire une mue : elle va perdre sa peau et en sortira ce cocon qu’on appelle chrysalide. Cette chrysalide, c’est l’individu, ce n’est pas qu’un simple sac de couchage dans lequel on trouverait un papillon : dans une chrysalide se trouvent les organes du futur papillon ! C’est donc bien une métamorphose, l’individu a changé complètement. Cette chrysalide va entrer en vie ralentie, elle n’a pas besoin de se nourrir, ce qui est un avantage pour passer la saison difficile. Cette chrysalide, une fois les beaux jours arrivés, va connaître une dernière métamorphose pour donner naissance à un papillon adulte. Le cycle pourra ensuite reprendre.

 

IV. L’adaptation du régime alimentaire

 

Dernière stratégie très importante pour passer la saison difficile de l’hiver, c’est celle de l’adaptation du régime alimentaire. Le renard roux va adapter son régime alimentaire au printemps et en été. En règle générale, il va manger autant des animaux que des végétaux, on dit qu’il a un régime omnivore car il va manger de tout. Ce régime omnivore est surtout axé sur les baies et sur les fruits qui seront présents au printemps. Il n’empêche que s’il a l’opportunité de trouver des insectes ou des petits mammifères comme une musaraigne ou un lapin, il va pouvoir s’en repaître aussi. Cependant, en hiver, lorsque les fruits et les petites baies vont se faire rares, il va adapter son régime alimentaire. La part de végétaux va alors largement diminuer et il va passer plus de temps à chasser d’autres mammifères.

Une autre espèce qui adapte son régime alimentaire, même si aujourd’hui c’est moins flagrant, c’est l’espèce humaine. À l’époque, pour passer l’hiver, les anciennes générations adaptaient leur régime alimentaire : ils ne mangeaient pas de tomates ou des fraises en hiver, ils préféraient le potiron en automne. Le régime alimentaire était alors adapté à ce qu’offraient les saisons.

 

Conclusion

 

Animaux et insectes vont donc adopter quatre grandes stratégies pour affronter les rigueurs de l’hiver : chaque espèce va soit hiberner, migrer, se métamorphoser, soit adapter son régime alimentaire.

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