Pour comprendre ce qu’est une proposition, il faut comprendre ce qu’est une phrase. Une phrase simple est une phrase avec un seul verbe. Quand il y en a plusieurs conjugués, c’est une phrase complexe.
I. Propositions juxtaposées et coordonnées
Avec la phrase complexe, on doit se poser la question de comment les verbes fonctionnent ensemble. Chaque verbe a-t-il un sujet différent ? Si c’est le cas et que les propositions s’articulent par une virgule ou point-virgule, on a des propositions juxtaposées. Par exemple, « il était dans le jardin, le soleil, brillait, il n’allait pas tarder à faire la sieste ». Il y a trois verbes avec trois sujets différents qui s’enchaînent et qui pourraient remplacer les virgules par le point : on pourrait avoir trois phrases simples au lieu d’avoir une phrase complexe avec trois propositions.
Les propositions peuvent être coordonnées, c’est-à-dire que les verbes sont reliés par des conjonctions de coordination : « mais, ou, et, donc, or, ni, car ». Ces mots permettent de réaliser des propositions coordonnées : « il était dans le jardin et le soleil brillait mais il n’allait pas tarder à s’endormir ». On a toujours trois propositions mais elles sont coordonnées, reliées par « et » et « mais ». Ce type de propositions sont indépendantes : il n’y a pas un verbe plus important qu’un autre ni un que sert à introduire tous les autres.
II. Propositions subordonnées
Les propositions peuvent être subordonnées. On a une principale et des subordonnées. La proposition principale sert à introduire et donne le sens. Par exemple : « German raconte qu’il va vendre sa console ». Il s’agit d’une proposition subordonnée conjonctive. « German raconte » est la proposition principale. « que » est une conjonction de subordination qui sert à relier la principale à la subordonnée. Dans « qu’il va vendre sa console » on a un nouveau verbe, « va vendre », qui dépend du verbe principal, « raconte ».
Un exemple de subordonnée relative : « le gâteau qui cuit dans le four sent bon ». « Le gâteau sent bon » est la proposition principale et « qui cuit dans le four » est la subordonnée. Le mot qui les relie « qui », est un pronom, car il est mis à la place d’un nom. La phrase pourrait être « le gâteau cuit dans le four, le gâteau sent bon ». Pour éviter la répétition, on utilise une subordonnée relative. Quand, entre la principale et la subordonnée, il y a un pronom relatif (« qui, que, quoi, dont, où, lequel, laquelle ») c’est une subordonnée relative.
La subordonnée interrogative sert à poser une question de façon indirecte. Elle est souvent introduite par un verbe tel que « je me demande, je m’interroge, je veux savoir ». Par exemple, « je me demande s’il aura son brevet », ou « je veux savoir où il ira pendant ses vacances ». On a la proposition principale, un pronom interrogatif et puis la subordonnée.
La subordonnée participiale correspond à l’ablatif absolu. Par exemple : « le brevet terminé, tous les élèves seront en vacances ». On a un verbe au participe, donc on parle d’une subordonnée participiale.
On peut avoir aussi une subordonnée infinitive. Dans ce cas, le verbe est à l’infinitif, par exemple, « il regarde les vagues déferler sur la plage ». « Déferler sur la plage » est une proposition infinitive.
La proposition est toujours attachée à l’idée d’un verbe. Les trois principales sont les subordonnées conjonctives, relatives et interrogatives, qui sont réalisées grâce à des verbes conjugués et à chaque fois on a une proposition principale et une subordonnée, et entre-elles on a soit une conjonction soit un pronom relatif.